Modifications législatives françaises en matière de lutte contre le blanchiment d’argent : mises à jour de la loi sur la transparence et son impact sur la définition de la PPE

Le 17 mars 2023, le ministère français de l’Économie a modifié la définition d’une personne politiquement exposée (PPE) et a ainsi élargi le champ d’application du règlement LBC. Si ces modifications paraissent substantielles, les ajustements opérés par le gouvernement français sont relativement mineurs et ne concernent qu’un nombre limité de catégories de PPE.

Loi sur la transparence

La législation française de lutte contre le blanchiment d’argent (AML), comme celle d’une grande partie de l’Europe, est soigneusement rédigée pour couvrir toutes les formes d’activités illicites. Y compris la loi n° 2013-907 du 11 octobre 2013, communément appelée « Loi Transparence », qui vise à promouvoir la transparence et à lutter contre la corruption dans la vie publique en France.

La loi couvre des éléments allant de la déclaration de patrimoine et d’intérêts à la protection des lanceurs d’alerte et à la transparence dans le secteur du lobbying. En respectant des normes éthiques élevées et en garantissant l’intégrité des agents publics, la loi sur la transparence reflète l’engagement de la France à promouvoir une administration publique ouverte et responsable.

Impact sur la définition de la PPE

En mars 2023, la loi a été mise à jour par le décret du 17 mars 2023, qui établit une liste des affaires nationales. Bien que les changements soient mineurs, ils ont un impact direct sur la définition de la PPE. Afin de bien comprendre ces changements et l’importance pour les institutions financières (IF) de se conformer aux réglementations AML, il est important d’examiner les lois antérieures et leur fonctionnement.

La version précédente de la loi sur la transparence prévoyait une liste limitée de fonctions publiques soumises à sa réglementation. Cette liste comprend :

  • Exécutif de haut niveau de l’État.
  • Chef de parti politique.
  • Parlementaire.

Le champ d’application de la loi a été élargi dans sa troisième section pour couvrir les responsables des entreprises publiques (EP).

Néanmoins, conscients des divers risques de LBC associés aux différentes institutions, les parlementaires français ont imposé certaines limites. Par exemple, seules les entreprises publiques locales détenues directement ou indirectement par l’État français et dont le chiffre d’affaires annuel est d’au moins 10 millions d’euros relèvent de la loi sur la transparence. Cette reconnaissance illustre que toutes les entreprises d’État ne présentent pas un risque pour l’État, nécessitant ainsi un contrôle et une réglementation moins stricts. Cela reste le cas jusqu’en mars 2023.

Les modifications introduites par l’arrêté du 17 mars 2023 assouplissent encore ces réglementations en portant le plafond de chiffre d’affaires annuel à 50 millions d’euros. Cela indique un moindre appétit pour le risque de la part des régulateurs français et une plus grande volonté d’accorder la confiance aux entreprises locales avec la participation de l’État.

En outre, la décision a élargi la loi sur la transparence pour inclure d’autres partis politiques opérant en France mais sans une forte présence au parlement français. Cette mesure vise à empêcher le financement illégal de partis politiques dotés d’instances représentatives dans des régions telles que la Guyane française ou la Martinque, où la transparence et le contrôle peuvent faire défaut.

L’étape suivante

Bien que la décision affecte principalement la définition de la PPE par rapport aux entreprises publiques locales et aux partis politiques étrangers, d’autres aspects de la loi restent inchangés. Afin de donner aux entreprises suffisamment de temps pour s’adapter à la nouvelle réglementation concernant les entreprises publiques locales, le gouvernement français mettra en œuvre cet amendement à partir du 1er novembre 2023.

Les entreprises impliquées dans les processus de contrôle n’ont pas à s’inquiéter lorsqu’elles ont un partenaire fiable qui peut vérifier minutieusement les petits caractères et assurer la conformité avec les réglementations AML mises à jour. Pour en savoir plus sur le processus de collecte de données PEP de ComplyAdvantage et sur la manière de sécuriser des données de qualité, lisez une partie du contenu connexe ci-dessous :

Demande de démo

Découvrez comment les grandes entreprises examinent la seule base de données en temps réel sur les personnes et les risques commerciaux au monde.

Demander une démo


Lancelot Bonnay

"Érudit primé au bacon. Organisateur. Fanatique dévoué des médias sociaux. Passionné de café hardcore."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *