La France … un tribunal accuse des responsables de deux sociétés d’avoir vendu des kits d’espionnage à l’Égypte et à la Libye | Des nouvelles

Deux organisations de défense des droits de l’homme ont déclaré qu’un juge d’instruction en France avait inculpé quatre responsables des sociétés françaises Amesys et Nexa Technologies, dans des affaires de vente d’appareils électroniques aux régimes égyptien et libyen, qui ont été utilisés pour espionner des personnalités de l’opposition qui ont été arrêtées et torturées.

Et la Fédération internationale des droits de l’homme a indiqué – dans un communiqué aujourd’hui, citant des sources judiciaires – qu’un juge d’instruction de la section des crimes contre l’humanité du tribunal de Paris, a mis en examen Philippe Vannier, l’ancien patron de la société « Amisys », pour accusations de complicité d’actes de torture en Libye, et Olivier Bobo, patron de la société. Nexa Technology », et le directeur général de Renault Rock, et l’ancien président de la même société, Stefan Salles, sont accusés d’implication dans des actes de torture et de disparitions forcées en Égypte.

L’annonce des charges intervient dans le cadre de deux informations judiciaires distinctes ouvertes au Tribunal judiciaire de Paris, après le dépôt de deux plaintes par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme et la Ligue des droits de l’homme.

Des responsables des deux sociétés françaises sont accusés d’avoir vendu aux autorités égyptiennes et libyennes des appareils de surveillance électronique, qui sont utilisés pour surveiller les personnalités de l’opposition dans les deux pays, puis les arrêter et les torturer. Selon des documents judiciaires, Amesys a vendu au régime de Kadhafi entre 2007 et 2011 un programme de surveillance électronique appelé « Eagle », qui servait à espionner les dissidents, puis à les emprisonner et à les torturer.

L’entreprise reconnaît

L’entreprise reconnaît avoir fourni au régime de Kadhafi du « matériel d’analyse » lié aux « communications internet », notant par la même occasion que le contrat de vente de ces appareils a été signé dans le cadre du rétablissement des relations diplomatiques entre Paris et Tripoli sous l’administration de l’ancien président Nicolas Sarkozy, les yeux du régime de Kadhafi par le programme électronique français.

Le deuxième dossier concerne une information judiciaire ouverte en 2017, concernant la vente d’un programme d’information produit par une société française dénommée « Seribro » aux autorités égyptiennes par la société « Nexa Technology », qui servait également à traquer les opposants à la régime d’Abdel Fattah al-Sisi, et se spécialise dans le suivi des SMS et des appels téléphoniques.

Deux enquêtes judiciaires françaises ont été ouvertes à la suite de plaintes de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme et de la Ligue des droits de l’homme avec le soutien du Million d’euros de l’Institut d’études des droits de l’homme du Caire, pour lutter contre les Frères musulmans.

Commentant la décision de la justice française, Clémence Beckart et Patrick Baudouin, avocats de la Fédération internationale des droits de l’homme, ont déclaré dans un communiqué : « C’est une réalisation remarquable, et cela signifie que ce que nous voyons tous les jours sur le terrain, à savoir la relation entre les activités de la société de surveillance et les violations des droits de l’homme – peut prendre le caractère d’accusations pénales et des allégations de complicité peuvent être portées.

Michel Tubiana, avocat et président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, a exprimé son souhait que les autorités françaises « prennent fermement toutes les mesures pour empêcher l’exportation de technologies de surveillance à double usage vers des pays qui violent gravement les droits de l’homme ».

Fernand Lefèvre

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