Émeutes françaises : vidéo montrant la véritable ampleur des manifestations de cette semaine

La France a connu trois nuits d’émeutes à propos du meurtre d’un adolescent conducteur par un policier – et les vidéos sont terrifiantes.

Des voitures ont été incendiées, des pillages ont eu lieu dans tout le pays et des manifestants ont tiré des feux d’artifice sur des policiers, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

Des véhicules de police armés ont même été écrasés par des véhicules en feu, notamment à Nanterre, dans la banlieue nord-ouest de Paris, bien que des manifestations aient eu lieu dans toute la France.

Cela survient après qu’un officier a abattu un garçon de 17 ans, actuellement connu uniquement sous son prénom Nahel, lors d’un contrôle routier en plein jour mardi matin à Nanterre.

L’officier accusé d’avoir tiré sur Nahel fait face à des accusations initiales d’homicide volontaire. Cela signifiait qu’une enquête plus approfondie était nécessaire avant qu’il ne puisse être jugé, mais les procureurs ont initialement conclu que « les conditions d’utilisation légale des armes n’étaient pas remplies ».

Les agents ont affirmé avoir arrêté le conducteur parce qu’il était si jeune et qu’il conduisait une Mercedes avec des plaques d’immatriculation polonaises dans la voie réservée aux bus. Il était alors censé griller un feu rouge pour éviter un arrêt de la circulation – mais les embouteillages l’ont bloqué.

Les deux policiers ont affirmé avoir sorti leurs armes pour l’empêcher de s’échapper, et la personne qui a tiré aurait pensé que lui, ses collègues ou le public pourraient être renversés par une voiture – c’est pourquoi il a dit avoir appuyé sur la gâchette.

L’incident a ravivé les inquiétudes concernant les inégalités, en particulier entre la police et les voisins moins fortunés, et le racisme.

Les images de l’incident ont suscité l’indignation sur les réseaux sociaux, déclenchant deux nuits d’émeutes. Sa mère a alors appelé à une marche silencieuse en l’honneur de son fils jeudi.

Il dit Télévision France 5 que l’officier qui a tué Nahel n’a « vu qu’un petit enfant d’apparence arabe » et « il a voulu se suicider ».

Jeudi soir, après le déploiement de 40 000 agents, plus de 600 personnes avaient été interpellées (dont 307 rien qu’en région parisienne) et au moins 200 agents avaient été blessés.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé vendredi une nuit de « violences rares », alors que le président Emmanuel Macron tenait une réunion d’urgence sécuritaire.

La France n’a pas réellement déclaré l’état d’urgence, comme elle l’a fait en 2005 lorsque des émeutes ont éclaté après la mort de deux garçons alors qu’ils fuyaient la police.

Cependant, les services de bus et de tramway à Paris ont été fermés en raison de l’heure de pointe du vendredi matin, tandis que la deuxième ville de France, Marseille, a interdit les manifestations publiques et tous les transports publics s’arrêteront à partir de 19h00 heure locale.

Même dans la capitale belge, Bruxelles, plusieurs incendies se sont déclarés et une dizaine de personnes ont été arrêtées en lien avec la fusillade en France.

Voici un aperçu de certaines de ces manifestations en fait à partir d’images partagées sur les réseaux sociaux :

Charlotte Baudin

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