Les manifestants ont préparé une offre finale pour arrêter les améliorations des retraites françaises

Les syndicats français organiseront mardi leur 14e jour de manifestations contre le projet du gouvernement de relever l’âge de la retraite à 64 ans, dans ce qui pourrait être un ultime effort pour faire pression sur les législateurs pour qu’ils abrogent une loi déjà en vigueur. La décision du président Emmanuel Macron d’imposer des réformes par le biais de pouvoirs constitutionnels spéciaux a déclenché des manifestations de colère ce printemps, mais la question a lentement disparu de l’agenda médiatique, ce qui rend plus difficile la mobilisation des syndicats.

« Les manifestations durent depuis six mois, c’est du jamais vu », a déclaré Sophie Binet, la nouvelle dirigeante du syndicat intransigeant CGT sur BFM TV. « Il y a beaucoup de colère mais aussi de fatigue », a-t-il dit, ajoutant que les grévistes ressentaient un manque de salaire. Macron profite maintenant d’un timide rebond dans les sondages, après avoir lancé un blitz de relations publiques après l’adoption de réformes qui l’ont vu parcourir le pays pour faire face au tollé général, mais aussi pour annoncer de gros investissements dans les nouvelles technologies.

Entre 400 000 et 600 000 personnes devraient participer à des manifestations à travers la France, ont indiqué les autorités, ce qui serait en baisse par rapport aux plus d’un million de personnes qui ont participé à des marches au plus fort des manifestations de retraite plus tôt cette année. Les trains entre les villes ne seront probablement que « légèrement perturbés », a indiqué la SNCF, tandis que le réseau du métro parisien reprendra son service normal. Or, un tiers des vols au départ de l’aéroport Paris-Orly ont été annulés.

« Je ne suis pas sûr qu’il y aura une autre manifestation après », a déclaré Jean-Claude Mailly, un ancien syndicaliste FO. « C’est donc une façon de marquer l’occasion. » Les syndicats, qui ont maintenu un rare front uni tout au long de l’épisode de la retraite, se sont mis en grève dans tout le pays deux jours seulement avant qu’un projet de loi parrainé par l’opposition visant à annuler l’augmentation de l’âge minimum de la retraite ne soit examiné par le Parlement.

La disposition devrait être rejetée par le président de la chambre basse, membre du parti de Macron, car en vertu de la Constitution française, les législateurs ne peuvent pas adopter de projets de loi qui grèvent les finances publiques sans agir pour compenser ces coûts. Mais les syndicats espèrent que la forte participation pourra faire pression sur les législateurs pour qu’ils réexaminent le projet de loi et organisent un vote. Les législateurs de l’opposition, quant à eux, ont déclaré qu’un projet de loi rejeté susciterait la colère du public, qualifiant une telle décision « d’antidémocratique ».

Macron, qui affirme que les réformes sont nécessaires pour couvrir un déficit massif, espère que les prochaines vacances d’été et la hausse des chiffres de l’inflation aideront la société à aller de l’avant. La popularité du président a gagné quatre points dans un sondage mensuel Elabe en juin et huit points dans un sondage YouGov, même si elle languit toujours à environ 30 %.

(Cette histoire n’a pas été modifiée par l’équipe de Devdiscourse et a été générée automatiquement à partir d’un flux syndiqué.)

Lancelot Bonnay

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