Les entreprises ne sont pas suffisamment transparentes sur les émissions de carbone, selon des rapports

Moins de la moitié des 18 500 entreprises déclarent elles-mêmes leur impact environnemental au CDP international à but non lucratif divulguer les émissions associées à leur chaîne d’approvisionnement, malgré les efforts à venir pour imposer une telle divulgation, a déclaré l’organisme de bienfaisance.

CDP – à l’origine le Carbon Disclosure Project – collecte des données auprès d’entreprises du monde entier pour évaluer leur impact environnemental et leur durabilité, un facteur qui devient de plus en plus important pour les investisseurs.

« A partir de 2024, les entreprises européennes – et les entreprises mondiales ayant des revenus importants dans l’Union européenne – doivent divulguer leurs impacts sur la chaîne d’approvisionnement et les émissions de portée 3 », a déclaré le directeur exécutif de CDP EuropeMaxfield Weiss, à l’agence de presse française AFP.

« Il est clair que de nombreuses entreprises ne sont pas prêtes. »

Relation d’affaires émission de dioxyde de carbone divisé en trois catégories. Le Scope 1 fait référence aux émissions qui sont directement sous le contrôle de l’entreprise, Le Scope 2 couvre la consommation d’énergie, unet le Scope 3 applique les émissions indirectes liées en amont à la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise et en aval au cycle de vie de ses produits.

Selon un rapport du CDP, les impacts climatiques et environnementaux découlant de la chaîne d’approvisionnement en amont sont plus de 11 fois supérieurs aux émissions directes d’une entreprise.

Serrage réglementaire

Des cadres réglementaires plus stricts ont également été mis en place aux États-Unis et par l’intermédiaire de l’International Sustainability Standards Council (ISSB), qui établit des normes pour les informations financières relatives au climat.

Moins d’un pour cent des entreprises couvertes par le rapport du CDP exigent de leurs fournisseurs qu’ils fixent des objectifs de réduction d’émissions solides conformément à Accord de Paris objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels.

L’impact environnemental de l’entreprise va au-delà du climat, souligne le rapport, notant que les forêts, l’eau et la biodiversité « ont tous un besoin urgent de notre attention ».

Jusqu’à présent, cette préoccupation a fait défaut : près de 70 % des entreprises interrogées n’ont pas évalué les impacts de leur chaîne de valeur sur la biodiversité, malgré l’imminence d’une réglementation obligatoire.

« Si une entreprise veut faire des affaires à l’avenir, elle doit commencer à intégrer la nature dans sa façon d’acheter et collaborer avec les fournisseurs pour stimuler l’action dans la chaîne d’approvisionnement », a déclaré Sonya Bhonsie, responsable de la chaîne de valeur mondiale du CDP.

La tendance à la transparence, quoique trop lente, est à la hausse : les données fournies par les entreprises ont augmenté de plus de 200 % depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015.

(avec les AFP)

Lancelot Bonnay

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