Le gouvernement français craint un « colmatage » dans les rues, le parlement – ​​EURACTIV.com

Le gouvernement s’inquiète d’un « blocage » sous forme de grèves et d’obstruction parlementaire avant la première journée de mobilisation sociale contre la réforme des retraites jeudi.

La grève de jeudi sera la première réponse syndicale à la réforme des retraites depuis qu’elle a été annoncée mardi dernier par la Première ministre Elisabeth Borne.

Les syndicats espèrent clairement que ce sera un succès : « ça va être une mobilisation très, très forte », a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. France 3 le dimanche.

Il a assuré qu’il ferait tout pour atteindre la barre symbolique du million de manifestants, s’appuyant sur « le nombre de bus commandés pour aller aux manifestations » et « des préavis de grève déposés », qui seraient donc bien plus importants que d’habitude. En plus des manifestations, Martinez a appelé à « des grèves dans les entreprises, tant publiques que privées ».

Le ministre du Travail Olivier Dussopt a admis dimanche sur France Inter qu’il s’attendait à une participation importante à la grève, car « il y a eu une mobilisation de beaucoup de monde [trade union] organisme. » Tous les syndicats se sont en effet engagés à s’opposer aux réformes du gouvernement Borne, notamment celles qui feraient passer l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans.

Cependant, s’il dit respecter le droit de grève, le ministre a tenu à assurer que « cela n’entraînera pas un blocus du pays ».

Les syndicats avaient le soutien des partis de gauche, qui entendaient non seulement soutenir les manifestations et appeler à la grève, mais aussi utiliser les outils dont ils disposaient au parlement.

Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée, a laissé entendre que son groupe pourrait présenter 75 000 amendements, ce qui ralentirait fortement le rythme des débats sur le projet de réforme.

Une stratégie qui met le gouvernement mal à l’aise : Olivier Dussopt estime que de tels amendements « garantiraient la paralysie du débat », une « inquiétude » pour le ministre, qui craint que « les opposants ne veulent pas de débat mais des obstructions. ”

Au total, le débat au Parlement – Assemblée et Sénat confondus – durera au maximum cinquante jours à compter du 6 février, date de dépôt du projet à l’Assemblée nationale, car le véhicule législatif est choisi par le gouvernement, un financement projet de loi sur la sécurité sociale, et non un projet de loi indépendant portant uniquement sur les réformes.

Cet outil facilite également l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption de textes sans vote, ce qui est utile dans les cas où la majorité n’existe pas. Pourtant, pour l’instant la majorité des députés de droite (Les Républicains) soutiennent les réformes gouvernementales, certaines étant amendées à leur guise.

(Davide Basso | EURACTIV.fr)

Charlotte Baudin

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