Des centaines de personnes ont été arrêtées lors de manifestations enflammées après que les troupes gouvernementales françaises aient procédé à des réformes des retraites

PARIS – Au moins 310 personnes ont été détenues à travers la France alors que le gouvernement assiégé fait face à des réactions négatives pour avoir fait adopter une réforme des retraites qui verra l’âge de la retraite du pays relevé de deux ans.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a déclaré à la radio française RTL que la plupart des arrestations effectuées jeudi soir – 258 – ont eu lieu à Paris. Bien que le calme soit revenu dans les rues de la capitale tôt vendredi, les ministres du gouvernement étaient sur la défensive après les manifestations impromptues jeudi soir.

Le gouvernement français a fait passer jeudi un plan controversé visant à relever l’âge de la retraite du pays de 62 à 64 ans, une décision qui a enflammé le mouvement de protestation qui a duré des semaines dans le pays.

Le porte-parole du gouvernement Olivier Veran et le ministre du Budget Gabriel Attal ont répété les affirmations du président Emmanuel Macron selon lesquelles le gouvernement ne veut pas utiliser ses pouvoirs constitutionnels pour faire adopter la loi. Ils se sont entretenus avec les médias français LCI et France Inter.

« Si nous ne le faisons pas [the reforms] aujourd’hui, les actions beaucoup plus brutales que nous devrons entreprendre à l’avenir », a déclaré Attal.

Les manifestants ont brièvement bloqué le périphérique parisien tôt vendredi pour protester contre la réforme des retraites, provoquant de longs retards pour les trajets matinaux, selon l’affilié de CNN BFMTV.

Et la grève des éboueurs qui a laissé de nombreuses rues de Paris pleines de sacs poubelles se poursuit. Le ministre de l’Intérieur Darmanin a déclaré qu’il ordonnerait à la police de forcer certains d’entre eux à travailler.

« Je respecte la grève des éboueurs », a-t-il déclaré, « mais ce qui est inacceptable, ce sont les conditions insalubres ».

Dans une note jeudi soir, le ministère de l’Intérieur, dans le cadre du retour de bâton contre la réforme des retraites, a appelé les forces de sécurité à « défendre résolument » les protections des élus en France, qui, « sont parfois l’objet de menaces, d’insultes, voire d’actes de malveillance ». comme endommager des biens. » . »

La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé jeudi matin à l’Assemblée nationale que Macron déclencherait des pouvoirs constitutionnels spéciaux pour promulguer un projet de loi sur la réforme des retraites.

« Nous ne pouvons pas parier sur notre avenir à la retraite », a déclaré Borne au milieu des huées et des chants des législateurs. « Ces réformes sont nécessaires. »

Les dirigeants syndicaux en France ont appelé à de nouvelles manifestations après l’annonce de Borne, avec plusieurs milliers de personnes rassemblées sur la place de la Concorde à Paris et dans plusieurs autres villes françaises jeudi soir.

« En utilisant [constitutional article] Le 49.3, le gouvernement a démontré qu’il n’avait pas la majorité pour accepter un report de deux ans de l’âge légal de la retraite », a tweeté Laurent Berger, chef de la CFDT, l’un des syndicats à la tête de la contestation.

Philippe Martinez, chef du syndicat CGT, a également appelé à davantage de grèves et de manifestations, selon l’affilié de CNN BFMTV.

Des manifestations massives ont lieu régulièrement dans toute la France depuis la mi-janvier, des millions de personnes exprimant leur opposition aux plans du gouvernement. La grève de masse a durement touché les transports et l’éducation.

Le gouvernement soutient qu’une réforme est nécessaire pour maintenir à flot les finances du système de retraite dans les années à venir.

« L’objectif est d’équilibrer les comptes sans augmenter les impôts ni réduire les retraites. Diverses options sont disponibles, mais toutes incluent le relèvement de l’âge de la retraite », a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Veran aux journalistes en janvier, selon Reuters.

Le projet de loi sur la réforme des retraites a été adopté au Sénat français jeudi matin, mais devra faire face à d’autres obstacles pour passer à l’Assemblée nationale – la chambre basse du parlement du pays.

La session a pris fin tôt en raison de l’annonce de Borne. Les législateurs ont fait irruption dans le chaos alors qu’il expliquait la décision du gouvernement, luttant pour se faire entendre alors que les législateurs chantaient l’hymne national français « La Marseillaise » et que d’autres tenaient des pancartes indiquant « Pas avant 64 ans ».

Diborne a également critiqué les législateurs de droite de la chambre basse pour ne pas avoir soutenu la loi.

Marine Le Pen, leader du parti d’extrême droite Rassemblement national, a appelé le Premier ministre à se retirer.

« Après la gifle que le Premier ministre vient de donner aux Français, en imposant des réformes dont ils ne veulent pas, je pense qu’Elisabeth Borne devrait partir », a tweeté Le Pen jeudi.

La réforme des retraites en France, où le droit à la retraite à taux plein à 62 ans est très prisé, a toujours été un sujet très sensible et plus encore aujourd’hui avec un mécontentement social croissant face à la flambée du coût de la vie.

Mais avec l’un des âges de la retraite les plus bas du monde industrialisé, la France dépense également plus que la plupart des autres pays pour la retraite, près de 14 % de la production économique, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques. —CNN

Charlotte Baudin

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