Utiliser des ours en peluche pour apaiser la peur des enfants face aux hôpitaux

Chaque année, des milliers de peluches sont apportées aux rendez-vous chez le médecin, dans le cadre d’un programme visant à rendre les enfants plus à l’aise en présence des soignants. En France, environ 10 000 enfants fréquentent chaque année « l’hôpital Teddy Bear ».

En France, cette initiative est portée par des bénévoles d’associations étudiantes locales depuis 2004, sous le nom d’Hôpital des Nounours.

Jouer un rôle dans les problèmes de santé

Des enfants âgés de cinq à sept ans emmènent leurs ours en peluche dans un hôpital fictif où des étudiants en médecine travaillent aux côtés d’autres spécialités, comme la pharmacie et la dentisterie. Ces visites sont organisées à travers les écoles.

« Ils commencent par le secrétaire, qui va peser la poupée et voir ce qui les a amenés là », explique Chloé Hardt, qui coordonne le projet national pour le syndicat des étudiants en médecine ANEMF.

Les enfants sont invités à créer des problèmes de santé pour leurs ours en peluche personnels.

«Ensuite, ils voient le nounoursologue, qui est comme un médecin généraliste. En fonction du diagnostic, ils peuvent être envoyés pour un examen complémentaire. Si leur jambe leur fait mal, nous vérifierons si elle est cassée et les emmènerons chez un radiologue, puis chez un chirurgien et enfin chez un physiothérapeute pour une rééducation.

Changer la perception

L’objectif est de réduire les effets du « syndrome de la blouse blanche », l’anxiété que ressentent les enfants et même de nombreux adultes lorsqu’ils se trouvent dans un environnement médical.

« En présentant aux enfants différents rôles et traitements, nous espérons réduire leur stress lorsque ce sera leur tour de consulter un médecin.

« Cela donne une représentation plus positive de l’hôpital », a déclaré Mme Hardt. « Ils peuvent être intimidés à leur arrivée et nous pouvons les calmer. Nous avons des étudiants qui l’ont fait quand ils étaient enfants, et c’est quelque chose qui les marque.

Cela permet aux facultés de médecine de jouer leur rôle dans la promotion de modes de vie sains, comme faire de l’exercice et se brosser les dents trois fois par jour. Pour les étudiants, c’est aussi une expérience précieuse. C’est l’occasion d’apprendre à interagir avec les enfants, souvent pour la première fois de leur formation, et une opportunité rare de travailler aux côtés d’étudiants d’autres cours et départements.

« Les relations interprofessionnelles deviendront importantes à l’avenir. On nous demande rarement de travailler ensemble pendant nos études, c’est donc le premier contact avec toutes les spécialités.

Au total, 36 facultés de médecine en France participent au programme, avec des hôpitaux installés dans de vrais hôpitaux, ou dans des espaces loués comme des gymnases locaux.

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Rochelle Samuel

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