Un tribunal français a jugé qu’il était nécessaire que les autorités fournissent aux camps de migrants un accès à l’eau

Un tribunal administratif de la région française de Normandie, sur la côte de la Manche, a décidé que les autorités devaient fournir au camp de migrants de Ouistreheam qu’il occupe depuis quelques années un accès à l’eau courante et à des installations sanitaires.

Au cours des dernières années, un camp de tentes de migrants a existé le long d’un canal dans la ville normande de Ouistreham, non loin de la ville portuaire de Caen. Désormais, un juge du tribunal administratif de la ville a jugé que les autorités de Ouistreham devaient assurer aux migrants présents, qui occupent plusieurs dizaines de tentes, l’accès à l’eau potable et aux sanitaires.

Le Conseil d’Etat de Caen a rendu sa décision le 3 juillet, après qu’une plainte a été déposée en mai par un groupe de cinq groupes différents travaillant avec des migrants et défendant leurs droits. Les groupements Vents Contraires, l’associé Solidarités international, la Cimade, l’associé CitoyenNES en Lutte-Ouistreham et le Collectif d’aide aux migrants de Ouistreham (CAMO), ont intenté leur action au motif que des campements avaient été installés dans le zone depuis plusieurs années et non un camp mobile.

Les groupes disent que l’eau courante et les installations de lavage dans la région sont à au moins un à deux kilomètres du camping et trop loin pour que les migrants puissent les utiliser facilement. Les migrants, avec l’aide de groupes de défense des droits des migrants, ont demandé aux juges d’ordonner aux autorités d’installer les installations dans les 48 heures.

Échec de l’appel

Les autorités, d’autre part, ont fait appel aux tribunaux en juin, affirmant qu’il n’y avait aucune urgence à installer des installations car le camp ne contient qu’entre dix et 15 personnes et n’est que temporaire, il ne peut donc pas être considéré comme établi. Les autorités sont également d’avis qu’il existe des installations existantes dans la zone, dont neuf toilettes, deux robinets d’eau potable et une salle de bain publique sur la plage qui pourraient être envisagées pour répondre aux besoins de ces personnes, a rapporté le portail d’information. Ouest France.

A lire aussi : Le nombre de demandeurs d’asile en France continue d’augmenter

Le tribunal a jugé que, contrairement à ce que les autorités locales et le ministère de l’Intérieur avaient dit au tribunal, le camp était établi depuis au moins trois ans, de sorte qu’il pouvait « devenir une sorte de maison, et pas seulement un lieu de passage dans un jour », rapporte-t-il. Ouest France.

Le tribunal a également constaté que les personnes du camp n’avaient accès à rien à proximité et que les installations sanitaires répertoriées par les autorités se trouvaient entre un et 2,5 kilomètres de leur camp et étaient donc « inadaptées pour répondre aux éléments ». besoins, et pourrait présenter un risque pour la santé des migrants s’ils sont contraints de continuer. » Le tribunal a également noté que si les migrants utilisent l’eau des canaux à proximité de leurs camps, cela pourrait également créer des problèmes de santé pour toutes les personnes concernées.

« Traitements inhumains et dégradants »

Le tribunal a par la suite jugé que laisser les migrants vivant là-bas sans accès adéquat à l’eau potable et aux installations sanitaires les exposait à « un traitement inhumain et dégradant, illégal et violant leurs droits humains », selon le rapport. Ouest France.

Selon les portails d’information Actu.fr, Le juge a également ajouté que si les migrants ne peuvent pas se laver à proximité de leur résidence, ils peuvent souffrir « de pathologies dermatologiques, de maladies du tube digestif et d’infections portuaires liées à une mauvaise hygiène ».

Le tribunal a également noté le risque pour la santé publique et a déclaré que les autorités devaient agir de toute urgence. Le tribunal a conclu que les autorités devaient parler aux associations et aux migrants pour déterminer exactement combien de points d’eau et d’installations sanitaires sont nécessaires et où ils devraient être logés.

A lire aussi : La Grande-Bretagne et la France se recentrent sur la limitation de la migration de la Manche

Johanès Si Mohand, président de l’une des associations qui a aidé à porter l’affaire à Vents Contraires, a déclaré à la chaîne publique française France 3 « Je suis très content de la nouvelle [of the judge’s decision]. C’est une décision très importante car elle montre que les gens ont le droit d’accéder à de l’eau potable. »

L’accès à l’eau est un « droit pour tous »

Mohand a ajouté que peu importe qu’il y ait 20 ou 200 personnes dans le camp ou non, le fait que le juge ait confirmé que l’accès à l’eau est un droit pour tous est le résultat le plus important de l’affaire.

Basé sur France 3, les cinq associations se battent pour installer de l’eau dans la région depuis 2018. La majorité des migrants vivant dans le camp sont originaires du Soudan, a indiqué le diffuseur. Beaucoup de ceux qui étaient dans le camp espéraient rejoindre l’Angleterre et installaient leur camp non loin du terminal du ferry qui relie Ouistreham/Caen à Portsmouth.

France 3 ajoutant que les autorités avaient fait un chantier pour installer l’eau début juin après que le tribunal administratif de Caen le leur avait réclamé le 2 juin, mais malgré le démarrage des travaux, les autorités avaient également fait appel.

France 3 a contacté le maire de Ouistreham, Romain Bail, qui a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire » à ce sujet. En plus de ne pas commenter, Bail a déclaré à un autre portail d’information français Bleu français qu’il avait « d’autres choses à faire ».

Rochelle Samuel

"Un fauteur de troubles incurable. Praticien de la télévision. Évangéliste de Twitter subtilement charmant. Entrepreneur de toujours."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *