Pourquoi 29 piscines publiques en France sont fermées

Une société privée de centres de loisirs a pris la décision de fermer temporairement 29 piscines publiques à travers la France en raison de la flambée des coûts énergétiques.

Lire la suite : « Réduire la consommation d’énergie pour éviter le rationnement en France », dit Macron

Vert Marine, qui exploite 90 piscines et un complexe de patinage sur glace en France, a annoncé la décision lundi 5 septembre.

« La hausse des coûts énergétiques que nous connaissons tous ne nous permet plus de gérer nos installations de manière économiquement équilibrée et socialement durable et ainsi de mener à bien notre mission de service public », a déclaré l’entreprise.

Les fermetures incluent des piscines à Limoges (Haute-Vienne), Granville (Normandie), Versailles (Yvelines), etc.

Thierry Chaix, patron de Vert Marine, a déclaré à l’AFP que l’entreprise avait été contrainte de licencier 600 de ses 2 000 salariés.

Il a également déclaré dans un communiqué séparé qu’entre juillet et septembre, l’entreprise était passée de 250 € par mégawattheure à 1 000 €.

« Si cette augmentation se répercute sur le prix d’entrée pour nos clients, elle devrait être multipliée par trois, passant de 5 € à 15 €.

Gilles Sergent, patron d’une autre grande société de centres de loisirs privés en France appelée Récréa, a déclaré qu’il comprenait la position de Vert Marine.

« Qui a accepté de payer 20 € pour venir se baigner au lieu de 4 € ou 6 € ? Elle dit Ouest-France.

« Les prix de l’électricité changent tous les jours, et cette situation était complètement inattendue au début de l’été. La personne moyenne ne s’en rend pas compte. Ils bénéficient de mesures de protection gouvernementales. Nous, l’entreprise, payons le prix réel.

Il a déclaré qu’ils ne fermeraient pas leurs 95 centres pour le moment et essaieraient de trouver une solution pratique.

« Certains établissements peuvent, en hiver, fermer leurs piscines extérieures et baisser la température de l’eau de 0,5 à 1°C », a-t-il précisé.

« Nous voulons être pragmatiques, proposer des solutions au cas par cas. »

Environ 10 % des 4 000 piscines publiques françaises sont gérées par des entreprises privées.

La fédération de natation demande la réouverture immédiate des piscines

La fédération française de natation, la Fédération Française de Natation (FFN), a demandé la réouverture immédiate des piscines.

« Cette fermeture a un impact direct sur tous les enfants et adultes qui ne savent pas nager », a déclaré la FFN, mardi 6 septembre.

La fédération est mécontente qu’une entreprise privée puisse « abandonner » son devoir de fournir un espace de baignade au public – une option que les piscines appartenant aux autorités publiques ne peuvent pas.

Il demande également au gouvernement d’imposer des limites à la hausse des prix de l’énergie pour les centres de loisirs, à l’instar de taux de bouclier existe pour protéger les ménages de la flambée des coûts.

Gilles Sezionale, président de la FFN, a déclaré qu’il souhaitait que chacun soit tenu responsable du fait que le nombre de noyades en France augmentait chaque année.

« Il est de la responsabilité de chaque gouvernement local de fournir un endroit où chaque citoyen peut apprendre à nager – l’une des compétences de base – dont l’absence peut conduire à la pire tragédie », a-t-il déclaré.

Les statistiques pour l’été du 1er juin au 31 août 2021 montrent que 1 119 incidents de noyade ont été signalés, dont 250 ont entraîné des décès.

Musées, bâtiments, illuminations de Noël…

La hausse des coûts de l’énergie a des effets ailleurs.

La mairie de Strasbourg, par exemple, a décidé de fermer les musées de la ville deux jours par semaine pour réduire la consommation d’électricité.

Le maire, Jeanne Barseghian, a déclaré que l’idée était de voir comment ils pourraient « personnaliser les services publics locaux d’une manière qu’ils peuvent se permettre ».

La ville envisage également de faire des coupures à Noël, Mme Barseghian affirmant que dans certaines parties de la ville où il y a des lumières de Noël, elles peuvent couper d’autres éclairages publics pour l’empêcher de se multiplier.

En attendant, la patinoire de Niort sera fermée jusqu’au 3 octobre pour la même raison.

A Lille, les seuls bâtiments publics éclairés la nuit sont ceux de la Grand-Place et du parvis de l’Opéra de Lille, une économie pouvant atteindre 170 000 kilowatts toute l’année.

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Lancelot Bonnay

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