Les gens achètent des forêts en France pour les sauver de la destruction

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Don-les-Place (France): Dans le Morvan rural du centre de la France, des habitants achètent des forêts de chênes centenaires, hêtres européens et autres chênes pour éviter qu’elles ne soient détruites dans le but de planter des résineux plus rémunérateurs mais « nuisibles » à la biodiversité.

Il n’y a pas d’arbres sur la colline. Dans la forêt vierge abattue par les arbres, la statue de St. Mark, dont les environs étaient déserts à l’ombre des passants, a été laissé au milieu des tas de bois jonchant le sol, attendant que quelqu’un vienne le chercher.

C’est une « catastrophe environnementale et visuelle », estime Reggie Lindberg de l’association André Morvan, qui milite contre la plantation d’arbres à résine.

Sur un terrain du Vieux-Don (région de Nevers dans le centre de la France), environ 20 hectares de conifères sont abattus.

Lindbergh note que « l’abattage complet des arbres libère du carbone et provoque un épuisement des ressources et un appauvrissement du sol, ce qui empêche un éventuel reboisement » pour le moment et « les forêts coupent les branches dont elles tirent leur subsistance ».

« Dans un siècle, on effacera tout », a déclaré pour sa part Frédéric Bucher. Il défend la « vraie » forêt de sel du « champ de maïs » de pins, selon les mots de Reggie Lindberg.

Pour lutter contre les « remplanteurs », Boucher a créé en 2015 l’association forestière « Le Cha Sauvage », qui regroupe des citoyens désireux d’acheter des forêts de feuillus (salwat) et de « sauver ce qui peut l’être ».

Son association regroupe aujourd’hui « 120 hectares de forêt et 500 contributeurs ».

Roger Denis est collaborateur du Chau Sauvage. Le retraité de 69 ans, qui a passé 45 ans de sa vie à exercer la médecine générale dans le Morvan, a été témoin de première main de la « transformation du paysage » et a investi plus de 10 000 euros dans l’association.

Cette terre fournit la plupart des sapins de Noël en France, dont le sapin géant qui est érigé chaque année au Palais de l’Elysée, siège de la présidence française.

Autrefois, les résineux ne représentaient qu’une petite partie de l’arbre de la région, et en 2016 leur proportion est passée à 47 % des 155 000 hectares de forêt du Morvan. Entre 2005 et 2016, 4 270 hectares de feuillus ont été abattus et remplacés par des hévéas sur plus de 10 860 hectares, selon l’administration forestière du Morvan.

L’équation est simple, dit l’expert forestier Tristan Seuss. Le douglas, résine préférée du Morvan, « produit 400m3/hectare, à 60-70 euros le mètre cube. Les feuillus produisent 100m3 et le mètre cube se vendent en moyenne 50 euros », a-t-il ajouté.

Le prix du douglas a doublé en deux ans, surtout compte tenu de la généralisation du bois en architecture.

« Si nous n’agissons pas, rien n’empêchera toute la région du Morvan de se transformer en forêt de résine », a déclaré Sylvain Mathieu, responsable du parc national de la région et vice-président de la région Bourbon-Franch-Conté en charge des forêts. .

« La seule solution est une loi qui interdit l’abattage massif d’arbres, comme cela s’est produit en Suisse », a déclaré Lucien Yeez, 80 ans, connu dans la région pour son militantisme sur le terrain. En 2003, Ayse forme le premier groupement forestier à conserver la forêt salée du Morvan dans une démarche pionnière.

Actuellement, l’association chargée de protéger South Morgan couvre 350 acres et 970 actionnaires.

De plus en plus de propriétaires forestiers vendent leurs terres à ces associations citoyennes « pour éviter qu’elles ne se transforment en forêts de résine », explique Lucien Eyes.

Lancelot Bonnay

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