Les autorités françaises confirment plusieurs cas d’E.coli liés à la pizza Nestlé

Les autorités françaises ont confirmé un lien entre des dizaines d’infections à E. coli chez les enfants et les pizzas surgelées vendues par Nestlé.

Les responsables n’ont pas précisé le nombre exact de personnes tombées malades, mais ont déclaré que des travaux épidémiologiques, microbiologiques et de traçage avaient trouvé des liens avec la pizza Fraîch’Up de Buitoni et une infection à E. coli producteur de toxines Shiga (STEC).

Les pizzas vendues depuis juin 2021 ont été rappelées et rappelées mi-mars après que Nestlé ait été alerté de la présence d’E. coli O26 dans la pâte utilisée pour les fabriquer.

La Santé publique, la Direction générale de l’alimentation (DGAL), la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la Direction générale de la santé ont analysé tous les cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique (SHU) signalés en 2022. Le SHU est un type d’insuffisance rénale associé à une infection à E. coli pouvant entraîner de graves problèmes de santé tout au long de la vie et la mort.

Enquête plus large
Au total, 75 infections sont observées dont 41 cas de SHU apparemment apparentés. Dans une mise à jour précédente, les responsables de la santé ont déclaré que 27 cas de SHU ou d’infection grave avaient été identifiés et que 31 autres faisaient l’objet d’une enquête.

Les enfants malades étaient âgés de 1 à 18 ans avec un âge médian de 7 ans. Deux sont décédés. La plupart sont tombés malades entre début janvier et mars de cette année. En France, la surveillance des STEC est basée uniquement sur le SHU chez les enfants de moins de 15 ans, ne captant que les cas les plus sévères d’infection à E. coli. On ne sait pas combien d’adultes peuvent être infectés.

Seize des 75 cas résident dans les Hauts-de-France, 11 en Nouvelle-Aquitaine, 10 dans les Pays de la Loire, neuf en Ile-de-France, sept en Bretagne, cinq dans le Grand Est, quatre chacun en Auvergne-Rhône-Alpes. et Centre Val-de-Loire, trois en Provence-Alpes-Côte d’Azur, deux en Bourgogne Franche-Comté, Normandie et Occitanie.

Il est conseillé aux consommateurs qui achètent la pizza surgelée Fraîch’Up de ne pas la manger et de la jeter. Tous les lots sont concernés et les dates d’expiration vont du 1er juin 2022 au 31 mars 2023. Des rappels ont également été émis en Slovénie, en Belgique et au Luxembourg.

Arrêter la production
Dans un communiqué, les responsables de Buitoni ont déclaré que la société travaillerait avec les autorités pour comprendre ce qui est arrivé à la production temporairement suspendue.

« Tout d’abord, nous voulons montrer notre soutien aux familles touchées. Cette situation devient de plus en plus intolérable pour nous, enfants. La qualité et la sécurité de nos produits sont et resteront notre priorité absolue. A ce jour, l’origine de la bactérie dans la pizza Fraîch’Up reste indéterminée », selon un communiqué de l’entreprise.

Buitoni mène ses propres recherches sur la question tandis que les autorités continuent d’effectuer des tests et de prélever les échantillons nécessaires à leur enquête.

« Nous nous entourons de tous les experts nécessaires, internes et externes. La production ne redémarrera pas tant que la cause de cette contamination ne sera pas identifiée afin que les mesures correctives nécessaires puissent être prises », indique le communiqué de la société.

À propos de l’infection à E. coli
Toute personne qui a développé des symptômes d’une infection à E. coli doit consulter un médecin et informer son médecin d’une éventuelle intoxication alimentaire. Des tests spéciaux sont nécessaires pour diagnostiquer l’infection, qui peut imiter d’autres maladies.

Les symptômes d’une infection à E. coli varient d’une personne à l’autre, mais comprennent souvent de graves crampes abdominales et une diarrhée souvent sanglante. Certains patients peuvent également avoir de la fièvre. La plupart des patients se rétablissent en cinq à sept jours. D’autres peuvent développer des symptômes et des complications graves ou potentiellement mortels, selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

Environ 5 à 10 % des personnes diagnostiquées avec une infection à E. coli développent une complication potentiellement mortelle de l’insuffisance rénale, connue sous le nom de syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les symptômes du SHU comprennent de la fièvre, des douleurs abdominales, une sensation de grande fatigue, une diminution de la fréquence des mictions, des ecchymoses ou des saignements mineurs inexpliqués et une pâleur.

De nombreuses personnes atteintes du SHU se rétablissent en quelques semaines, mais certaines souffrent de blessures permanentes ou meurent. Cette condition peut survenir chez des personnes de tout âge, mais elle est plus fréquente chez les enfants de moins de cinq ans en raison de leur système immunitaire immature, les personnes âgées en raison d’une détérioration du système immunitaire et les personnes dont le système immunitaire est perturbé, comme les patients atteints de cancer.

Les personnes présentant des symptômes du SHU doivent consulter immédiatement un médecin d’urgence. Les personnes atteintes du SHU sont susceptibles d’être hospitalisées car la maladie peut causer d’autres problèmes graves et persistants tels que l’hypertension, une maladie rénale chronique, des lésions cérébrales et des problèmes neurologiques.

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Rochelle Samuel

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