L’entreprise laitière familiale française est désormais valorisée à 13 milliards d’euros grâce aux ventes de fromages

La France abrite les personnes les plus riches du monde, les femmes les plus riches et maintenant le plus grand producteur laitier.

En trois générations, la famille secrète Besnier a transformé ce qui a commencé comme une fromagerie artisanale dans le nord-ouest de la France en Groupe Lactalis, l’une des plus grandes entreprises alimentaires mondiales.

Les trois frères et sœurs qui ont étroitement détenu des fabricants – Jean-Michel, 55 ans, Emmanuel, 52 ans et Marie, 42 ans – valent désormais 14,7 milliards de dollars (13,4 milliards d’euros), selon le Bloomberg Billionaires Index.

Leur fortune dépasse le canadien Lino Saputo et l’américain Jim Leprino, mais reste loin derrière le magnat du luxe français Bernard Arnault, d’une valeur de 205 milliards de dollars, et l’héritière de L’Oréal, Françoise Bettencourt Meyers, avec 94,7 milliards de dollars.

Les fabricants ont eu du mal à augmenter leurs coûts de plus de 20 % malgré des efforts importants pour accroître leur compétitivité, a déclaré Lactalis. Malgré tout, l’entreprise a souligné qu’elle est devenue la 10e plus grande entreprise alimentaire au monde en termes de ventes, juste devant son rival Danone et derrière Heineken.

La fortune de Besnier illustre la portée mondiale des Français très riches. Pour les Besnier, la croissance a également amené plus de surveillance. Lactalis a commencé à publier ses résultats financiers en 2018, l’année où une crise des préparations pour nourrissons contaminées par la salmonelle a mis Emmanuel, le directeur général, dans une tempête politique et médiatique.

En février, la société a été mise en examen pour oubli, escroquerie aggravée et blessures accidentelles en France et condamnée à constituer une provision de 600 000 € dans l’attente de l’issue de l’affaire.

Pression sur l’inflation

Ces dernières semaines, les pressions inflationnistes se sont accentuées, le gouvernement français encourageant les industriels de l’agroalimentaire à répercuter la baisse des prix des matières premières sur leurs produits. L’inflation a contribué à faire grimper le chiffre d’affaires de Lactalis de 28 % l’an dernier à 28,3 milliards d’euros, tandis que la hausse des coûts a fait chuter le bénéfice net de 14 % à 384 millions d’euros et réduit les rendements à 1,4 %.

Lactalis s’emploie à ternir sa réputation d’avare auprès des agriculteurs. Il a déclaré avoir payé un prix plus élevé que ses concurrents pour le lait l’année dernière dans le but d’aider les producteurs à lutter contre l’inflation.

Lactalis a parcouru un long chemin depuis 1933, lorsque le fondateur André Besnier a fabriqué sa première douzaine de camemberts – 17 pour être exact – à partir de lait collecté près de sa ville natale de Laval, dans l’ouest, où l’entreprise est toujours basée.

Lactalis s’est hissé au sommet du classement annuel des 20 meilleurs produits laitiers de Rabobank en 2021, devançant Nestlé, après avoir accepté d’acheter l’activité de fromage naturel de Kraft Heinz. La société française n’a pas obtenu Philadelphie dans l’affaire.

• Bloomberg

Lancelot Bonnay

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