Le plus haut tribunal français exige un nouveau procès pour l’amende de 2 milliards de dollars imposée à l’UBS

Un logo UBS est visible à côté du Crédit Suisse sur la Bahnhofstrasse avant une conférence de presse de la banque suisse UBS à Zurich, Suisse, le 30 août 2023. REUTERS/Denis Balibouse/file photo Obtention des droits de licence

  • Maintenir le verdict de culpabilité
  • Le nouveau procès aura lieu à la cour d’appel de Paris
  • Extension de l’incertitude concernant d’éventuelles amendes définitives

PARIS, 15 novembre (Reuters) – Le plus haut tribunal français a décidé mercredi qu’un nouveau procès devait avoir lieu concernant une amende de 1,8 milliard d’euros (1,95 milliard de dollars) contre UBS (UBSG.S) pour promotion de services bancaires illégaux et blanchiment d’argent dans le pays.

Le tribunal, qui a également confirmé le verdict de culpabilité de la banque, a déclaré qu’un nouveau procès devrait avoir lieu devant la cour d’appel de Paris pour déterminer une nouvelle amende, le cas échéant.

La décision a annulé et annulé l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 13 décembre 2021, mais seulement dans la mesure où la décision concernait des sanctions et des intérêts civils, toutes les autres dispositions ont été expressément maintenues, a indiqué le tribunal.

L’action UBS, qui était déjà en hausse aujourd’hui, a bondi de 3% après l’annonce de l’annulation de l’amende de 1,8 milliard d’euros. Cependant, ils ont ensuite effacé ces gains ainsi que d’autres, pour rester autour de 1,6 %.

La décision de la Cour de cassation, la plus haute juridiction de France, signifie que le verdict de culpabilité contre UBS est définitif. Le tribunal a déclaré qu’un nouveau procès concernant la peine était nécessaire parce que la décision précédente concernant l’amende n’avait pas suivi toutes les procédures légales appropriées.

UBS s’est dite déçue que le tribunal ait confirmé le verdict global prononcé à son encontre et a ajouté qu’elle continue de maintenir qu’elle a agi conformément à toutes les lois et réglementations applicables et qu’elle se défendra lors du prochain procès.

Cette décision accroît encore une fois l’incertitude sur les amendes imposées à la banque suisse, qui cherche à annuler les condamnations et les condamnations pour avoir incité de riches clients français à cacher des fonds non déclarés sur des comptes bancaires suisses entre 2004 et 2012.

« UBS pourrait être en mesure de réduire une partie de la provision de 1,1 milliard d’euros actuellement mise de côté (pour ce cas) », a déclaré Keefe, Bruyette & Woods dans une note aux clients avant la publication de la décision.

« Nous attirons toutefois votre attention sur le fait qu’un nouveau procès pourrait aboutir à un règlement final supérieur ou inférieur à 1,8 milliard d’euros », a-t-il ajouté, ajoutant qu’il s’attendait à ce que l’affaire prenne « plusieurs années » pour être conclue.

Saga JURIDIQUE

La saga judiciaire dure depuis plus d’une décennie et a conduit plusieurs représentants de la banque à être interrogés par la justice française.

L’amende de 1,8 milliard d’euros infligée à UBS en France il y a deux ans était inférieure à la moitié de l’amende initiale de 4,5 milliards d’euros infligée à la banque après le premier procès en 2019.

Celui-ci consiste en une amende de 1 milliard d’euros et une indemnisation de 800 millions d’euros à l’État français.

UBS a annoncé dans ses résultats du troisième trimestre qu’elle avait mis de côté plus de 4 milliards de dollars pour les litiges et les provisions réglementaires, dont environ la moitié pour le Crédit Suisse. On estime que l’impact financier du seul cas français atteindra 1,1 milliard d’euros.

La plus haute juridiction française examine si la décision de la cour d’appel de Paris est conforme à la loi, et non aux faits qui la sous-tendent.

UBS reste impliquée dans une série de litiges et de questions réglementaires, notamment des réclamations liées à la vente d’hypothèques et de titres adossés à des créances hypothécaires résidentielles aux États-Unis.

Il a également repris un certain nombre de dossiers du Crédit Suisse lorsqu’il a officiellement racheté son ancien rival et a réglé un certain nombre de dossiers, comme celui du Mozambique concernant le scandale des « obligations de thon » qui dure depuis plus de dix ans.

(1$ = 0,9207 euros)

Reportage de Tassilo Hummel, Mathieu Rosemain et Noele Illien Reportage supplémentaire de Stefania Spezzati Montage de Silvia Aloisi et Mark Potter

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Tassilo est un avocat de formation qui a d’abord rejoint Reuters à Berlin, puis à Paris. Il couvre la politique et les affaires françaises, les institutions européennes et l’OTAN.

Mathieu fait partie de l’équipe financière de Reuters, couvrant les banques françaises et les principales fusions et acquisitions dans le pays et en Europe. Diplômé de Sciences Po, Mathieu a précédemment couvert la technologie chez Reuters, après avoir travaillé pour Bloomberg News et le quotidien économique français Les Echos.

Lancelot Bonnay

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