Le parti d’extrême droite de Le Pen gagne en crédibilité, notamment à droite – EURACTIV.fr

Le leader d’extrême droite Marine Le Pen et son Rassemblement national gagnent en crédibilité auprès des électeurs de droite, même si la plupart des Français le considèrent toujours comme un danger pour la démocratie, selon un récent sondage.

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La confiance en Le Pen a augmenté entre janvier et décembre enquête interprété par Kantar Public-Epoka pour Le Monde et infos en français. La perception publique de Le Pen s’est également améliorée, notamment par rapport à l’étude de 2018, qui a été menée après sa première défaite électorale contre Emmanuel Macron en 2017.

En décembre, 57% des personnes interrogées considéraient Le Pen comme « capable de prendre des décisions », une augmentation de cinq points de pourcentage par rapport à janvier.

Des améliorations ont également été notées en ce qui concerne Le Pen étant considéré comme « comprenant le problème français » (52%) et « capable de se rallier » (45%) – dont les indicateurs ont augmenté respectivement de 10 et 13 points de pourcentage sur la même période.

Parmi les sondés, les leaders de droite sont davantage perçus comme des représentants des « droits patriotiques et de l’adhésion aux valeurs traditionnelles » (48 %) que comme des leaders des « droits extrémistes nationalistes et xénophobes » (36 %).

Mais malgré la tendance positive, Le Pen est toujours décrit comme un « danger pour la démocratie » par 54% des Français, bien devant ses principaux prétendants pour 2022, le leader de gauche Jean-Luc Mélenchon (39%) et le président Macron (36%) .

« La crédibilisation n’est pas synonyme de banalisation », précise l’expert Kantar.

La force d’opposition la plus forte

La perception qu’avait le public de son parti était encore meilleure. Le parti est considéré comme démocratiquement dangereux par 46 % des personnes interrogées lors de l’enquête de décembre, soit une baisse de 12 points de pourcentage depuis 2017.

L’opinion sur la « capacité du parti à participer au gouvernement » a également changé au cours des cinq dernières années, de plus en plus de Français croyant aux pouvoirs du parti au gouvernement, ce qui signifie que de moins en moins de personnes pensent que la mission du parti est « d’obtenir les voix de l’opposition ». . ”.

Bien que la croyance dans le pouvoir du gouvernement du Rassemblement national ne soit pas partagée par les électeurs des deux côtés du spectre, avec seulement environ un électeur de gauche et Macron sur quatre pensant que le Rassemblement national peut être qualifié de « parti au pouvoir », plus de la moitié (51 % ) actuellement le principal sympathisant de droite du parti Les Républicains le pense – un bond de 19 points par rapport à janvier.

De manière générale, le RN Le Pen est perçu comme la « principale opposition à Macron » par 40 % des Français, devant les alliances de gauche NUPES (33 %) et Les Républicains (3 %).

De même, le nombre de répondants qui se disent « d’accord » avec l’idée des IA a régulièrement augmenté au cours des six dernières années, atteignant 31 % en 2022.

Une idéologie qui a perdu de son attrait

Mais l’idéologie politique du Rassemblement National a perdu du terrain dans la société, surtout depuis 2000, lorsque la première enquête a été menée.

Sur l’islam, l’un des principaux sujets de discussion du Rassemblement national, seuls 41% des sondés pensent que « trop ​​de droits sont accordés à l’islam et aux musulmans en France », soit 13 points de pourcentage de moins qu’en 2013.

Il en va de même pour les étrangers, avec seulement 36 % des sondés estimant qu’« on ne se sent plus chez soi en France », alors que les chiffres étaient de 44 % en 2000 et 48 % en 2005.

« La normalisation du Rassemblement national dans le paysage politique français n’apparaît pas comme synonyme de durcissement de la société », note l’étude.

Le Pen et l’euroscepticisme de son parti perdent également du terrain puisque seulement 29% perçoivent que « le développement européen est une menace pour l’identité française » – une tendance qui peut s’expliquer par le fait que RN abandonne sa campagne de longue date pour quitter la zone euro et passer au Frexit.

Alliance éventuelle

En formant une alliance pour adopter un texte parlementaire, les électeurs et les législateurs étaient en désaccord.

Alors que les législateurs ont du mal à soutenir le Rassemblement national pour faire adopter des lois, les sympathisants du parti, notamment ceux de la NUPES (56 %) et des Républicains (60 %), le soutiennent.

Selon l’enquête, le Rassemblement national a « gagné en crédibilité, ce qui laisse penser que l’hypothèse d’un vote commun avec lui à l’Assemblée nationale n’a pas été rejetée par la France ».

« Les Français voient désormais le député RN comme un député comme tout le monde », ajoute l’enquête.

La meilleure perception de Le Pen lui a même permis de conquérir l’Elysée dans le futur.

Si des élections avaient lieu fin octobre, six mois après la présidentielle d’avril, Le Pen pourrait même prendre la première place du premier tour avec 30%, devant Emmanuel Macron avec 29%, selon un sondage IFOP.

Au second tour, Macron revient en tête avec 53 %, mais cela lui donnera une marge inférieure aux 58,5 % qu’il avait obtenus en avril.

Les accusations selon lesquelles la droite est « fun » se sont multipliées après la rencontre Macron-Meloni

Les accusations de confort avec l’extrême droite ont pris leur envol en France après que le Rassemblement national de la Marine de Le Pen a soutenu lundi un vote de défiance de gauche envers le gouvernement et que le président Emmanuel Macron a rencontré le nouveau Premier ministre controversé de l’Italie, Giorgia Meloni.

[Edited by Zoran Radosavljevic]

Charlotte Baudin

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