L’Allemagne et la France s’opposent à l’extension des restrictions céréalières ukrainiennes – News 24

BRUXELLES: Les poids lourds de l’UE, l’Allemagne et la France, ont résisté mardi à une pression visant à étendre les restrictions sur les ventes d’exportations de céréales ukrainiennes dans cinq pays d’Europe de l’Est qui ont exaspéré Kiev.

Le bloc de 27 membres a abaissé les droits sur les exportations ukrainiennes après l’invasion totale de la Russie dans le but d’aider Kiev à capter des revenus clés.

Mais les pays de l’UE situés aux frontières de la puissance agricole mondiale ont commencé à interdire les importations après que leurs agriculteurs ont protesté contre la surabondance de céréales en Ukraine qui faisait baisser les prix.

Bruxelles est parvenu en avril à un compromis qui a permis à la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie d’interdire les ventes sur leurs marchés locaux tout en maintenant les routes de transit ouvertes pour le grain ukrainien sur leur territoire.

Les mesures doivent actuellement expirer à la mi-septembre, mais cinq pays ont demandé qu’elles soient prolongées jusqu’à la fin de l’année.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié lundi toute prolongation « absolument inacceptable et franchement anti-européenne ».

Sa campagne intervient alors que l’accent a été mis sur la sécurisation des routes permettant à l’Ukraine d’exporter du grain vers les marchés mondiaux après que la Russie s’est retirée d’un accord pour l’expédier via la mer Noire.

L’opposition de Kiev a été reprise par les pays de l’Union européenne, dont l’Allemagne et la France, lors d’une réunion des ministres de l’agriculture du bloc à Bruxelles mardi.

Le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Ozdemir, a déclaré que la Commission européenne, le bras exécutif de l’UE, devait préciser que toute prolongation était « improbable ».

Il a insisté sur le fait que les conflits politiques internes de la Pologne avant les élections de cette année ne devraient pas se jouer « derrière l’Ukraine ».

Le ministre français, Marc Fesneau, a déclaré « pas d’actions unilatérales, pas d’aventurisme individuel, seulement une réponse collective aux défis de la déstabilisation des marchés ».

Un porte-parole de la commission a déclaré que Bruxelles travaillait « très intensivement » avec les cinq États membres de l’UE et l’Ukraine pour tenter de trouver une solution.

« Ces mesures sont ciblées et temporaires. Ils sont mis en place pour des situations très spécifiques de goulets d’étranglement logistiques et de facilitation des échanges qui surviennent dans ces pays frontaliers », a déclaré la porte-parole Miriam Garcia Ferrer.

Lancelot Bonnay

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