La polémique croissante des hôpitaux français facturant des frais de stationnement

Le ministre français de la Santé a rétorqué que la lutte contre la hausse des frais de stationnement dans les hôpitaux était une priorité absolue malgré la pratique de plus en plus courante et controversée à l’échelle nationale.

Interrogé à ce sujet, François Braun a déclaré à BFMTV : « Je ne fixe pas le prix du parking de l’hôpital. Je suis d’accord sur ce problème, mais je ne vais pas le résoudre [problem of the] frais de stationnement à l’hôpital immédiatement.

« Je pense que notre système de santé a beaucoup d’autres difficultés. Il y a des gens qui sont très loin de pouvoir se faire soigner, et c’est ma priorité.

Cela survient après que le président Emmanuel Macron a récemment réitéré sa volonté d’améliorer la situation dans les hôpitaux publics français, où une pénurie chronique de médecins et un « désert médical » rural privent les patients de soins vitaux.

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Frais de stationnement « insupportables »

Un nombre croissant d’hôpitaux en France choisissent de privatiser ou de monétiser leurs parkings, souvent pour augmenter les fonds hospitaliers.

Le premier hôpital à recharger son parking a été Bordeaux, en 2012, rapporte RMC.

D’autres hôpitaux ont emboîté le pas, notamment Caen, Lorient, Epinal, Cambrai, Le Mans, Amiens, Toulouse, Le Havre, Lyon et Avignon, beaucoup offrant 30 minutes ou une heure de stationnement gratuit avant de facturer des frais.

L’hôpital de La-Roche-sur-Yon devrait être l’un des derniers à introduire des frais.

Le mois dernier, Nancy CHRU a introduit le stationnement payant via la société privée Q-Park. Parmi les autres sociétés privées figurent Indigo et Vinci.

Le tarif de la zone « parking » dépose minute de Nancy est gratuit les 30 premières minutes mais coûte 6 € la première heure et 30 € les trois heures. L’autre parking est également gratuit la première demi-heure. Le prix est de 1 € après la première heure et de 7,30 € pour six heures.

Un patient, qui venait régulièrement à l’hôpital en raison de son plan de traitement pour le diabète et les problèmes respiratoires, dit RMC les frais de stationnement sont « insupportables ».

Il a déclaré: «Le parking fait partie de l’hôpital et de l’accès aux soins. Si vous allez à une simple consultation, et que le médecin est un peu en retard… ça vous coûtera plus cher… ça devrait être un service public mais pas un service public ».

Différentes règles

Étant donné que chaque parking est géré séparément, les réglementations peuvent varier considérablement. Par exemple, à l’hôpital de Mulhouse, les visiteurs paient mais pas les patients.

A Toulouse, les hôpitaux Purpan et Rangeuil facturent le stationnement via la société privée Effia. ‘Patient’ et ‘utilisateur’ sont facturés différemment.

Le patient ne paie rien la première heure. Plus que cela est soumis à un forfait de 1,80 €. Les visiteurs bénéficient également de la première heure gratuite. Mais ensuite, cela monte à 1,20 € pour une heure, 3 € pour deux heures, puis 1,20 € par heure jusqu’à cinq heures. Les séjours de plus de six heures entraînent des frais de stationnement « longue durée » compris entre 11,80 € et 26,20 €.

L’hôpital dit qu’ils ont des frais de stationnement pour éviter « l’utilisation brutale ».

La direction de l’hôpital de Nancy a déclaré à BFMTV qu’elle réinvestissait les revenus du parking dans le système. Il n’a pas été précisé combien d’argent a été immédiatement restitué à l’hôpital.

Mais une syndicaliste, Aurélie Trésor, de l’hôpital CGT Groupe Bretagne Sud, a déclaré que dans son hôpital de Lorient, « il y a des jours où il est impossible de se garer malgré le stationnement payant ».

Économiste social et de la santé, Frédéric Bizard a a dit que facturer des frais de stationnement était une stratégie « assez risquée » pour les hôpitaux car elle « va à l’encontre de l’esprit de service public » et le montant qu’ils perçoivent n’est « pas très élevé ».

Le bureau du ministre de la Santé continue de soutenir que chaque hôpital a la liberté de gérer son propre stationnement et que changer le système n’est pas une priorité pour le ministre.

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Rochelle Samuel

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