La plus haute juridiction française confirme l’interdiction du hijab dans le football féminin | Actualités footballistiques

Le Conseil constitutionnel français a confirmé l’interdiction faite aux footballeuses de porter le hijab, invoquant la nécessité de la neutralité et du bon déroulement des matches.

Cette décision a été prise après que la Fédération française de football (FFF) a mis en place une réglementation interdisant tout signe ou vêtement affichant une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale lors des matches. Cette question controversée est devenue un moment politique majeur, les politiciens débattant des principes de la laïcité et soulevant des inquiétudes quant à sa préservation.

Le Conseil constitutionnel a défendu sa décision en précisant que « les fédérations sportives… peuvent imposer des exigences de neutralité à leurs joueurs… pour garantir le bon déroulement des matches et des éventuels accrochages ou confrontations ». Le comité considère que les règles de la FFF interdisant les vêtements affichant des affiliations sont « appropriées et proportionnées ».

Contestant le règlement de la FFF, un groupe de footballeuses musulmanes, connues sous le nom de « Hijabeuses », a porté plainte. Cependant, les juges ont été confrontés à des pressions politiques avant la décision, alors que les principaux partis cherchaient à contrer l’influence croissante de la politique d’extrême droite dans le pays.



Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, connu pour être dur envers l’ordre public, a exprimé son soutien au renforcement de la neutralité dans le domaine du sport. Il a déclaré : « Vous ne devriez pas porter de vêtements religieux lorsque vous faites du sport… lorsque vous jouez au football, vous n’avez pas besoin de connaître la religion de la personne en face de vous. »

La question de la laïcité est très sensible en France. Les partisans soutiennent que cela garantit la neutralité religieuse dans le pays, tandis que les critiques soutiennent que cela a un impact disproportionné sur les groupes minoritaires ethniques et religieux, en particulier les musulmans.

Développer

Cette décision a déclenché de nouvelles réactions politiques. Marine Le Pen, chef du parti d’extrême droite du Rassemblement national, a déclaré sur Twitter : « Non au hijab dans le sport. Et nous adopterons des lois pour qu’il soit respecté ». Eric Ciotti, le chef du Parti républicain conservateur, a suggéré que son parti présenterait une législation sur la question si le tribunal autorisait le port du hijab.

La ministre des Sports Amélie Oudea-Castera a indiqué que le gouvernement du président Emmanuel Macron pourrait examiner la loi, déclarant : « nous n’excluons rien » et reconnaissant la nécessité d’une clarification.

Le Conseil constitutionnel lui-même a répondu aux critiques, avertissant que remettre en question le fonctionnement de la Cour équivalait à « une attaque contre les institutions essentielles à la démocratie ». Le conseil a en outre déclaré qu’il engagerait des poursuites judiciaires contre les insultes, la diffamation, l’incitation à la haine ou les menaces dirigées contre l’administration et ses conseillers juridiques.

L’interdiction du foulard dans le football féminin en France continue de susciter des débats sur la laïcité, la liberté religieuse et le traitement des minorités ethniques et religieuses. La décision du Conseil constitutionnel met une nouvelle fois en lumière ces questions controversées, suscitant des discussions sur l’avenir de l’expression religieuse dans le sport.

(Avec la contribution de l’AFP)

Roul Dennel

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