La France a adopté une loi ciblant la manipulation et l’influence psychologique qui menacent la santé, mais ne criminalise pas la critique des vaccins à ARNm

RÉCLAMER

« La France enverra ses citoyens en prison s’ils remettent en question le vaccin à ARNm » ; « S’opposer aux vaccins à ARNm est désormais un délit en France »

DÉTAILS

Trompeur: Le message contient une déclaration générale indiquant que toute critique du vaccin à ARNm entraînera des peines de prison en vertu de la nouvelle loi française. Cependant, la loi ne vise que le recours répété à la pression et à la manipulation pour contraindre les gens à s’abstenir de se faire soigner, tout en cachant les risques sanitaires liés à la non-vaccination. Par conséquent, la loi ne s’applique pas à la plupart des contenus qui critiquent ou s’opposent aux vaccins à ARNm.

RÉCUPÉRATION DE CLÉ

La France a adopté une loi en février 2024 qui interdit le recours à la pression, à la manipulation et à l’information biaisée pour prôner le retrait de traitements médicaux et de mesures de protection éprouvés. Cette loi vise à lutter contre les manipulations et les pressions psychologiques pouvant nuire à la santé publique.

RÉCLAMATION COMPLÈTE : « La France enverra ses citoyens en prison s’ils remettent en question le vaccin à ARNm » ; « S’opposer aux vaccins à ARNm est désormais un délit en France » ; « Toute déclaration contre les vaccins, même si elle est vraie, constitue désormais une infraction pénale. »

REVOIR

Les affirmations selon lesquelles la France aurait adopté une loi criminalisant la critique du vaccin à ARNm ont circulé sur les réseaux sociaux en février 2024. Ils font référence au projet de loi. passé par l’Assemblée nationale française le 14 février 2024, traitant des irrégularités sectaires (« dérive secrétaire ») et de leur impact sur la santé publique. Cependant, cette affirmation n’est pas vraie.

Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives secrétaires, Miviludes défini déviations sectaires comme suit :

« Il s’agit d’un abus de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte à l’ordre public, aux lois ou règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l’intégrité individuelle. Ceci est marqué par l’application, par un groupe organisé ou un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques visant à créer, maintenir ou exploiter chez une personne un état de soumission psychologique ou physiqueles prive d’une partie de leur liberté de choix, ce qui a des conséquences néfastes pour la personne, son entourage ou pour la société. [emphasis ours]

Ainsi, la déviation sectaire ne fait pas nécessairement référence aux cultes religieux. Il s’agit plutôt d’actions qui portent atteinte au libre arbitre d’une personne, par exemple par le recours à la manipulation et au contrôle psychologiques, d’une manière qui nuit à l’individu ou à la société.

Une illustration de ce concept est le cas du YouTubeur et naturopathe autoproclamé Thierry Casasnovas. sous enquête depuis mars 2023 pour pratiques médicales illégales, fraude et asservissement psychologique. Dans sa vidéo, Casasnovas s’oppose à la vaccination et affirme que manger des légumes crus peut guérir le cancer et le diabète. Avant l’enquête, la Miviludes avait exprimé son inquiétude face aux cas Les adeptes de Casasnovas qui ont arrêté leur traitement.

L’un des moteurs de ce projet de loi est observation par Miviludes de cette secte sectaire a augmenté depuis des années, avec un bond de 36% de 2020 à 2021. UN un tiers des cas signaler au groupe de travail tout comportement menaçant directement la santé publique. Par exemple, certaines personnes ou groupes ont été observés en train de donner des conseils à des patients atteints de cancer. arrêter leur traitement médical et lancer des approches alternatives « pseudo-thérapeutiques » dont l’efficacité n’a pas été prouvée.

Pour surmonter ce problème, chapitre III Projet de loi 241 votée le 14 février 2024 dans le but de « protéger [people’s] santé » en ciblant les actions et les discours qui incitent les patients à éviter ou à arrêter leurs médicaments.

Le projet de loi fait spécifiquement référence à un « traitement médical thérapeutique ou prophylactique ». Mesure préventive, comme les vaccins, visent à prévenir ou à réduire le risque d’une maladie. En conséquence, certains partis interprètent le projet de loi comme une interdiction de critiquer les vaccins à ARNm.

Par exemple, une vidéo sur Instagram affirmant que « la France enverra ses citoyens en prison s’ils remettent en question le vaccin à ARNm » ; autre a affirmé que « la France a adopté une loi qui pourrait entraîner des peines de prison pour quiconque s’oppose aux vaccins à ARNm », que « le projet de loi met spécifiquement en avant les vaccins à ARNm » et que « faire toute déclaration contre les vaccins, même si cette déclaration est vraie, serait désormais être un acte criminel. »

Cependant, cela donne une mauvaise interprétation du contenu du projet de loi. Premièrement, le projet de loi ne mentionne pas explicitement les vaccins à ARNm, contrairement à ce que prétendent certaines versions de ces vaccins. confirmé.

Vient ensuite la facture définir exactement quel type de comportement est considéré comme illégal en vertu de la nouvelle loi. Le chapitre III article 4 paragraphe 2 précise :

« Recommandant à toute personne souffrant de maladies pathologiques, par des pressions ou des manipulations répétéesignorer ou ne pas suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique est puni d’un an d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, si la négligence ou le non-respect d’un tel traitement est considéré comme bénéfique pour la santé de la personne à qui il est destiné pendant Ça, en état de connaissances médicalescela aura probablement des conséquences très graves sur leur santé physique et mentale, compte tenu de la pathologie dont ils souffrent. » [emphasis ours].

Cela signifie que critiquer la sécurité ou l’efficacité des vaccins à ARNm n’est pas illégal, contrairement à ce qu’on prétend. Sinon c’est illégal appliquer une pression à plusieurs reprises sur le public, ou utiliser d’autres tactiques de manipulation, pour persuader le public de ne pas se faire vacciner.

Cela signifie que si la critique est fondée sur des faits médicaux, elle n’entre pas dans le champ d’application de la loi. Par exemple, commenter le risque de myocardite lié aux vaccins à ARNm n’est pas illégal, à condition que les faits médicaux soient présentés avec précision.

Le paragraphe 5 du même article précise :

« Si la provocation est accompagnée d’informations claires et complètes sur les conséquences sur la santé, et que les conditions dans lesquelles la provocation est réalisée ne réduisent pas la liberté et la volonté éclairée de la personne, alors la violation mentionnée dans cet article ne peut être considérée comme une violation. « .

En d’autres termes, publier des avis négatifs sur les vaccins à ARNm, à condition que cela soit fait de manière équitable et qu’il informe également le public sur les risques de ne pas se faire vacciner et ne réduit pas la liberté de décision, n’est pas illégal.

Enfin, le septième paragraphe du même article prévoit une protection pour les lanceurs d’alerte. Loi française 2016-1691 définir Un journaliste est une personne qui révèle une menace grave pour l’intérêt public, de bonne foi et sans conflit d’intérêts. Par conséquent, cette législation ne ciblerait pas quiconque découvre une négligence ou une mauvaise conduite de la part des fabricants de vaccins ou des agences de santé publique qui pourraient constituer une menace sérieuse pour la société.

Bref, la France a adopté en février 2024 une loi qui renforce sa capacité à lutter contre les courants sectaires qui incitent les citoyens à refuser les traitements et les mesures prophylactiques contre les maladies pouvant mettre leur santé en danger. Cependant, cette loi ne criminalise pas la critique des vaccins à ARNm et n’emprisonnera pas non plus quiconque s’exprimerait simplement contre l’utilisation des vaccins à ARNm.

Au lieu de cela, la loi cible uniquement les actions et les discours qui recourent à la pression et à la manipulation pour forcer les gens à refuser un traitement médical. Ceux qui critiquent les vaccins à ARNm mais qui sont également transparents sur les risques de ne pas se faire vacciner et qui ne portent pas atteinte à la liberté des citoyens de prendre leurs propres décisions ne seront pas poursuivis en vertu de cette loi.

Rochelle Samuel

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