La livraison de médicaments par drone est testée dans le sud-ouest de la France

Un drone a effectué avec succès un vol de 150 km dans le sud-ouest de la France pour tester s’il pouvait aider les patients dans des endroits éloignés et difficiles d’accès.

Le drone, baptisé DT46 et fabriqué par la société toulousaine (Haute-Garonne, Occitanie) Delair, transportait des médicaments et des échantillons de sang.

Il est coordonné par le centre de recherche clinique Ecogène-21, basé au Québec, Canada. Une équipe d’Ecogène-21 s’est rendue sur place pendant une semaine pour réaliser des tests.

Le drone a réussi son vol le 16 janvier. Le drone a effectué un cercle autonome dans les airs pendant trois heures, au-dessus du centre d’essais de Delair.

« Nous n’avons pas l’autorisation de survoler la ville » dit Stéphane Douce de Delair Aéro. « Pour être au plus près des conditions réelles de vol, nous effectuons toutes les validations dans notre centre d’essais. Les données sont enregistrées par des stations au sol.

Régions éloignées au Canada

Bien qu’il ait été testé en France, le système de livraison par drone était en réalité destiné à être utilisé au Québec, une province francophone du Canada où certains patients vivent dans des endroits très isolés et éloignés.

L’utilisation de drones est désormais une possibilité réaliste pour les personnes qui auraient autrement des difficultés à accéder aux traitements, a déclaré le chef du projet.

«Lorsque nous avons démarré ce projet, l’utilisation de drones dans des études cliniques aurait pu relever de la science-fiction», a déclaré Diane Brisson, directrice principale des opérations chez Ecogène-21. « Aujourd’hui, nous avons montré que c’est devenu une réalité.

« Il ne reste plus qu’à miser sur le travail d’équipe pour faire progresser la réglementation et bâtir un réseau qui offrira à tous les Canadiens vivant dans des régions éloignées la possibilité de participer à des études cliniques.

Ce drone est conçu pour être robuste et résistant aux intempéries. Il a une longue portée et peut décoller et atterrir verticalement. Son utilisation est également peu coûteuse. Cela le rend plus pratique que d’autres modes de livraison, comme les petits avions.

« Ces drones réduisent les coûts financiers, permettent de gagner du temps lors de la traversée de terrains accidentés et ont une empreinte carbone très limitée », a déclaré Douce de Delair Aero.

Le président de Delair, Bastien Mancini, a déclaré : « Nous sommes convaincus que dans un avenir proche, ce système sera en mesure d’apporter une contribution décisive à la chaîne d’approvisionnement médical de routine. Ce type d’essai montre le potentiel de nos drones pour la délivrance médicale. »

Delair est une société basée en France et leader européen dans le domaine des drones professionnels. Ils disposent déjà de milliers de drones en opération dans 70 pays, sur les marchés de la sécurité et de la défense. Cela inclut l’envoi de drones en Ukraine pour l’aider dans ses efforts contre la Russie.

L’entreprise cherche désormais à se diversifier dans le secteur médical.

Drones médicaux en France

Le drone a été testé en France avec l’intention de l’utiliser pour livrer des échantillons médicaux urgents des hôpitaux français aux centres de test, dans des cas où chaque minute compte – par exemple, lors d’analyses du liquide céphalo-rachidien pour diagnostiquer une méningite.

Ce drone peut transporter des charges allant jusqu’à 3 kg et se déplacer à une vitesse de 150 km/h à une hauteur de 120 mètres.

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Rochelle Samuel

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