La France veut faire des affaires avec l’accord Mistral-Microsoft – POLITICO

L’accord Mistral-Microsoft de cette semaine est un exemple de la position de la France sur la « souveraineté technologique ». Le pays cherche à promouvoir les entreprises françaises comme leaders mondiaux, conformément à l’ambition plus large de l’Europe de réduire sa dépendance à l’égard d’autres régions pour les technologies critiques, notamment l’IA.

Si cela signifie que les entreprises françaises locales doivent s’associer aux géants américains, qu’il en soit ainsi.

Mission Mistral

Mistral s’est proclamé expert en IA à l’échelle européenne, capable de rivaliser avec le fabricant de ChatGPT, OpenAI, ou le laboratoire d’IA de Google. Ils font également pression contre l’Union européenne Loi sur l’intelligence artificielle, de peur que cela n’entrave le développement de l’IA en Europe ; Cela a sans doute conduit Paris à exiger et à obtenir des modifications de la loi au cours de négociations très passionnantes.

Kim van Sparrentak, qui a travaillé sur l’AI Act, a qualifié Mistral de « front de lobbying des Big Tech influencé par les États-Unis » | Fred Marvaux/EP

Mais Mistral engloutissait avidement l’argent des clients non français. En décembre, la société a empoché 385 millions d’euros auprès de sources telles que les géants américains du capital-risque Andreessen Horowitz et Lightspeed. Microsoft, qui dans le cadre du nouvel accord permettra à Mistral d’utiliser ses supercalculateurs pour former de nouveaux modèles d’IA, a également engagé 15 millions d’euros dans l’entreprise.

Les décideurs politiques de l’UE affirment que cela prouve que – en aucun cas un exemple d’innovation technologique européenne – Mistral est un cheval qui traque les intérêts américains. Kim van Sparrentak, l’un des membres du Parlement européen travaillant sur la loi sur l’IA, a qualifié Mistral de « front de lobbying pour les grandes entreprises technologiques sous influence américaine ».

Certains à Bruxelles ont également examiné le rôle de Paris dans les négociations tendues de dernière minute sur les règles cruciales du bloc en matière d’IA. La France a fait de grands efforts pour limiter la surveillance des sociétés européennes d’IA, tout cela pour leur donner la possibilité de rivaliser avec de plus grands concurrents étrangers. Maintenant que Mistral a fusionné avec Microsoft, les responsables européens se demandent ouvertement si la France – pour laquelle Mistral a exercé de fortes pressions – est en avance sur les autres pays européens.

Lancelot Bonnay

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