Comment une réinvention bruyante du mythe grec enchante Paris et déchaîne le Can-Can

Alors que la Coupe du monde débute ce week-end, je me souviens du dernier grand tournoi de football avec l’Irlande impliquée. C’était aux Championnats d’Europe 2016, lorsque la République et l’Irlande du Nord se sont qualifiées pour la finale en France.

Pendant la majeure partie de ce mois d’été, nous étions installés dans un hôtel près de l’Opéra, non loin d’un autre lieu célèbre, le Théâtre des Bouffes-Parisiens, un music-hall fondé par Jacques Offenbach en 1855 pour mettre en scène ses créations comiques.

Bien qu’il n’ait été responsable que pendant sept saisons, son nom est inextricablement lié au lieu. C’est là qu’il a créé son opérette la plus célèbre – Orphée aux enfers (Orphée aux Enfers).

Strictement une satire sur l’un des incontournables du répertoire d’opéra régulier, le récit de Christoph Willibald Gluck de la légende du chanteur et poète grec Orphée et de sa malheureuse épouse Eurydice.

de Gluck Orphée et Eurydice présente l’histoire de l’amour inconditionnel du protagoniste masculin pour son épouse, décédée après avoir été mordue par un serpent venimeux. Il demande l’aide divine pour le récupérer.

Dans la version d’Offenbach, où Eurydice subit un sort similaire, Orphée est heureux de la regarder en arrière, car elle a une liaison avec l’un des dieux. Mais une mezzo-soprano nommée Opinion Publique a insisté pour qu’il essaie de sauver.

Mais il y a une condition, et elle s’applique aussi à l’opéra de Gluck. Lorsqu’il reprend le chemin du retour des enfers, Orphée ne doit pas se retourner vers son épouse, sinon il retournera directement en enfer.

Comme le raconte Gluck, Eurydice ne comprenait pas pourquoi Orphée ne lui tenait pas la main ou ne la regardait pas. Il lui a dit de partir. Il n’a pas pu le supporter et s’est retourné. Le jeu est terminé.

Offenbach vient d’un autre angle. D’autres dieux étaient attirés par Eurydice. C’est Jupiter. Il a tiré la foudre. L’inévitable s’est produit. Orphée se retourna pour voir ce qui se passait. Il est redescendu. Jupiter a eu la fille.

Pour les Gluck, l’amour finit par tout vaincre. Eurydice y est ravivée et heureuse pour toujours.

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Ce n’est pas l’histoire qu’Offenbach voulait raconter. Il enquête sur les autorités – Napoléon III, premier président de la France, et son gouvernement – pour qui les dieux immoraux ont été un substitut utile.

Mais il complète la boisson avec la musique somptueuse qui remplit la pièce, et, bien sûr, une qui est inoubliable Galop d’enfer – ce Galop de l’enfer – universellement connu et aimé comme Peut, peut.

Ce burlesque, long métrage de fête lancé par des dieux dissolus, est en partie parodique, mais Offenbach s’en tire à bon compte. Les critiques n’aimaient pas ça – personne n’a jamais traité le matériel classique avec un tel manque de respect – mais les auditeurs l’aimaient.

Parmi eux se trouvait le président lui-même, qui a déclaré que c’était une soirée éblouissante de divertissement. Une autre fois, ailleurs, le compositeur pourrait avoir besoin d’une grâce présidentielle. Au lieu de cela, Jacques Offenbach, né en Allemagne, a obtenu la nationalité française et la Légion d’Honneur.

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Jacques Fontaine

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