À quel point la France est-elle proche de trouver un vaccin pour traiter le cancer ?

Une société française a présenté son invention révolutionnaire – un « vaccin » contre le cancer qui limite la récurrence de la maladie – lors du congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) à Chicago, lundi 5 juin.

Destiné à ceux qui ont déjà une forme de cancer, le vaccin utilise les informations génétiques de la tumeur du patient après son retrait pour limiter la récurrence des tumeurs cancéreuses.

Transgene, basée à Strasbourg, a développé des vaccins principalement pour le cancer de l’oreille, du nez et de la gorge (ORL), mais a d’autres produits qui luttent contre d’autres formes de la maladie.

Dans le premier essai du vaccin ORL, 16 patients qui l’ont reçu ont évité la rechute.

Bien qu’il ne s’agisse que de la première étape du nombre d’essais nécessaires avant qu’un vaccin puisse être commercialisé, l’équipe est convaincue de son succès.

Empêcher le cancer de revenir

Même s’il est enregistré en tant que « vaccin » contre le cancer, l’injection prévue n’est pas une prévention pour réduire le risque de contracter un cancer la première fois, mais pour empêcher la récidive du cancer chez les patients déjà malades.

Le choix de développer un vaccin pour les patients atteints de cancer ORL car il présente des taux de récidive parmi les plus élevés.

Les injections sont développées individuellement pour chaque patient dans le laboratoire de l’entreprise, à l’aide de matériel génétique collecté à partir de tumeurs postopératoires de patients.

La machine d’intelligence artificielle (IA) apprend ensuite ces informations pour prédire quelles 30 mutations cancéreuses (sur 3 000 possibles) sont les plus susceptibles d’apparaître chez le patient.

Comme pour les vaccins ordinaires, les informations intégrées dans le vaccin aident à « apprendre » au corps à lutter contre l’apparition de 30 mutations sélectionnées à l’aide d’anticorps produits par le système immunitaire du patient.

« C’est comme trouver une aiguille dans une botte de foin », a déclaré le PDG de Transgene, Hedi Ben Brahim, avant d’ajouter que l’utilisation de l’IA est nécessaire pour « détecter les meilleures mutations pour créer un vaccin vraiment efficace ».

Les injections sont ensuite réalisées dans le laboratoire de l’entreprise, avant d’être administrées aux patients en 20 doses.

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Plan d’avenir

L’équipe sera présente au congrès annuel de l’ASCO pour présenter le succès des premiers essais sur l’homme, mais ce n’est que la première étape dans l’avancement d’un vaccin.

Après cela, d’autres phases de test verront des centaines, voire des milliers, de patients testés avec le vaccin avant qu’il ne soit mis à la disposition du grand public.

Outre le vaccin ORL, la société développe également un vaccin contre le Papillomavirus (HPV).

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Rochelle Samuel

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