Une combinaison mortelle pour la santé et l’environnement

Les aliments et les boissons transformés industriellement ont augmenté leur durée de conservation et leur disponibilité, ce qui a permis de gérer l’augmentation de la demande alimentaire mondiale et de réduire la malnutrition. Cependant, il y a eu une augmentation de la production et de la consommation d’aliments et de boissons ultra-transformés (UPFD), ce qui a un impact négatif sur la santé et l’environnement. Récemment Journal américain de nutrition clinique études examinant les impacts combinés et séparés de la consommation de boissons ultra-transformées (UPD) et d’aliments ultra-transformés (UPF) sur l’environnement et la mortalité toutes causes confondues.

Étude: Différents niveaux de consommation d’aliments et de boissons ultra-transformés et leur relation avec la durabilité environnementale et toutes les causes de décès dans l’EPIC-NL. Crédit d’image : Kind Bro / Shutterstock

Arrière-plan

Habituellement, l’UPFD est produit à partir d’un aliment spécifique ou de ses composants. Ces aliments sont transformés en repas prêts à manger qui contiennent de grandes quantités de sucre, de matières grasses, de sel et d’additifs synthétiques. L’UPFD est un produit alimentaire à forte densité énergétique qui remplace rapidement les aliments et les boissons non transformés.

Au cours des dernières décennies, une augmentation rapide de la consommation d’UPFD a été observée aux Pays-Bas. Une consommation élevée d’UPFD a été liée à des manifestations de cancer, d’obésité, de maladies cardiovasculaires, de surpoids et de mortalité toutes causes confondues. De plus, la production et la consommation d’aliments ultra-transformés affectent non seulement la santé humaine, mais ont également des conséquences néfastes pour l’environnement. On estime que l’UPFD représente 70 % des prélèvements d’eau douce, 26 % de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) et 78 % de l’eutrophisation marine et d’eau douce.

Peu de recherches sont disponibles sur l’impact environnemental de l’UPFD. Certaines études ont démontré les différents impacts de l’UPFD sur l’environnement, selon le groupe d’aliments et le type d’aliment. Par exemple, dans le contexte des émissions de GES, la production d’UPF provoque des émissions plus élevées ou similaires par rapport aux aliments non transformés ou peu transformés. Cependant, dans le cas de la production d’UPD, les émissions de GES sont inférieures à celles du même aliment non transformé ou peu transformé.

L’UPFD nécessite plus d’emballage, de traitement et de transport, et tout cela est mauvais pour l’environnement. Par exemple, les UPFD sont emballés dans du plastique à usage unique, transportés sur de longues distances et nécessitent une réfrigération. Ces produits utilisent également d’énormes quantités de produits chimiques, d’énergie, d’eau et d’additifs.

Une enquête récente a estimé que l’achat et la consommation d’UPFD en France, au Brésil et aux Pays-Bas représentaient respectivement 24 %, 20 % et 43 % des émissions de GES liées à l’alimentation. La consommation d’UPFD est directement liée à l’impact environnemental en raison d’un apport calorique plus élevé. Bien que la plupart des études aient exploré la relation entre l’UPF et la mortalité toutes causes confondues, peu d’études ont évalué les effets individuels de la consommation d’UPF et d’UPD sur la mortalité toutes causes confondues.

À propos de l’étude

Cette étude a recruté des participants de la cohorte EPIC-NL (Dutch European Prospective Investigations into Cancer and Nutrition) basée sur la population. EPIC-NL se compose de deux groupes, à savoir les perspectives et le projet de surveillance des facteurs de risque des maladies chroniques (MORGEN), qui a été formé entre 1993 et ​​1997.

Au total, 40 011 participants ont participé à l’EPIC-NL au départ. Tous les participants avaient entre 20 et 70 ans. Les groupes Prospects et MORGEN sont composés de candidats masculins et féminins. Des informations générales, telles que l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, le statut tabagique et l’activité physique, ont été obtenues pour les participants sélectionnés au moyen d’un questionnaire. Tous les participants ont également été invités à remplir un questionnaire de fréquence alimentaire (FFQ).

Résultats de l’étude

Cette étude prospective a inclus 38 261 adultes néerlandais, dont 76 % étaient des femmes. La consommation moyenne d’UPFD s’est avérée être de 181 grammes pour 1000 kcal, dont 91 grammes d’UPF et 90 grammes d’UPD. Les collations salées et les gâteaux/biscuits sont généralement consommés par les UPF, tandis que les alcools, le lait au chocolat et les boissons gazeuses sucrées sont des UPD populaires.

Bien que l’impact différentiel d’un régime à faible UPF ou UPD soit statistiquement significatif, il était relativement faible. Par rapport à l’UPF, la consommation d’UPD pose plus de risques pour la santé. Par exemple, une consommation élevée d’UPF est associée à des impacts environnementaux liés à l’alimentation plus faibles. Cependant, une consommation plus élevée d’UPD était associée à des impacts environnementaux liés à l’alimentation plus élevés, à l’exception de l’utilisation des terres. L’effet alimentaire global de la consommation d’UPFD sur l’environnement est presque le même. La quantité de consommation d’UPFD, le niveau de traitement et l’impact sur l’environnement varient selon les quartiles.

Les résultats de la présente étude suggèrent que l’association entre la consommation d’UPFD et la mortalité toutes causes confondues est largement due à la consommation d’UPD. Conformément à ces résultats, des méta-analyses menées précédemment ont révélé qu’une consommation élevée de sucre ou de boissons édulcorées artificiellement était étroitement associée à un risque plus élevé de décès toutes causes confondues.

Conclusion

Les auteurs affirment que cette étude est la première à étudier comment la consommation d’UPFD, d’UPF et d’UPD affecte l’environnement et toutes les causes de décès. Un régime avec une portion UPF plus élevée indique un impact environnemental plus faible. À l’avenir, davantage de recherches sont nécessaires pour mesurer l’impact environnemental de la consommation d’UPF et d’UPD. Dans l’ensemble, par rapport à l’UPF, une consommation plus faible d’UPD peut réduire l’impact environnemental et la mortalité toutes causes confondues.

Rochelle Samuel

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