PARIS – Le législateur de gauche Eric Coquerel a été élu jeudi président de la puissante commission parlementaire des finances française, un jour après que l’extrême droite a remporté deux vice-présidents de l’Assemblée – un signe du pouvoir croissant des partis radicaux au nouveau parlement.
Le parti centriste du président Emmanuel Macron a perdu le contrôle du parlement lors des élections de ce mois-ci, compliquant les réformes prévues car il doit partager une partie du pouvoir – et de la surveillance politique – avec d’autres partis.
Coquerel, 63 ans, est un homme politique chevronné et l’un des membres les plus anciens du parti La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
La commission des finances qu’il présidera désormais dispose de larges pouvoirs, et c’est le vote le plus regardé alors que la nouvelle chambre basse très fragmentée du parlement se met au travail.
Le comité a un rôle clé dans l’exécution du budget de la France au parlement et dans le contrôle de la façon dont l’État dépense l’argent public, avec la possibilité d’effectuer des contrôles impromptus au ministère.
Le président peut également avoir accès aux déclarations fiscales confidentielles des entreprises ou des particuliers mais ne peut pas les publier.
Les pouvoirs de la commission s’étendent au-delà du projet de loi budgétaire, car elle peut abandonner les projets d’amendements à toute loi si elle la juge inutilement lourde pour les finances publiques, donnant à son président un rôle clé dans diverses politiques.
Dans la perspective de son élection, après deux tours de scrutin où personne n’a obtenu la majorité absolue, des opposants d’extrême droite et d’extrême droite ont accusé La France Insoumise et Coquerel d’être inaptes à la fonction – des propos mettant en lumière des tensions dans l’Assemblée.
« Je ne m’imagine pas utiliser la présidence de la commission des finances pour organiser une chasse aux sorcières fiscale ! » Coquerel a tweeté avant son élection, rejetant les allégations.
« Nous ne l’utiliserons pas pour cibler des opposants politiques », a-t-il déclaré à Sud Radio, ajoutant qu’il l’utiliserait pour traquer l’évasion fiscale des grandes entreprises.
L’Alliance Ensemble de Macron, qui est le plus grand parti au parlement bien qu’il n’ait pas la majorité absolue, a remporté la direction d’un autre comité clé, mais les finances sont traditionnellement allées aux partis d’opposition.
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