Plusieurs personnes sont mortes et des dizaines d’autres ont été blessées lors d’un séisme de magnitude 6,3 qui a frappé l’ouest de l’Afghanistan.

Un séisme de magnitude 6,3 a frappé samedi l’ouest de l’Afghanistan, tuant 15 personnes et en blessant des dizaines, ont indiqué des responsables, estimant que le bilan pourrait s’alourdir après des informations faisant état de glissements de terrain et de victimes coincées sous des bâtiments effondrés.

Publié le: Modifié:

2 minutes

L’Institut géologique des États-Unis a indiqué que l’épicentre se trouvait à 40 kilomètres au nord-ouest de la plus grande ville de la région, Herat, et qu’il avait été suivi de sept répliques d’une magnitude comprise entre 4,6 et 6,3.

Des foules d’habitants ont quitté les bâtiments de la ville vers 11h00 (06h30 GMT) lorsque le séisme a commencé, qui a duré moins de trois heures.

« Nous étions dans le bureau et tout d’un coup, le bâtiment a commencé à trembler », a déclaré à l’AFP Bashir Ahmad, 45 ans, habitant d’Herat.

« Le plâtre des murs a commencé à tomber et les murs se sont fissurés, des parties des murs et des parties du bâtiment se sont effondrées. »

« Je ne peux pas contacter ma famille, la connexion réseau est coupée. Je suis trop inquiet et effrayé, c’est terrible », a-t-il déclaré.

Des hommes, des femmes et des enfants se trouvaient dans les rues larges, loin des immeubles de grande hauteur, dans les instants qui ont suivi le premier séisme et sont restés prudents avant de rentrer chez eux alors que les répliques se poursuivaient.

« La situation est très effrayante, je n’ai jamais rien vécu de pareil », a déclaré Idrees Arsala, un étudiant de 21 ans qui a été la dernière personne à évacuer sa classe en toute sécurité lorsque le tremblement de terre a commencé.

Dans une déclaration vidéo, le porte-parole de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes, le mollah Jan Sayeq, a déclaré qu’« environ 40 » personnes avaient été blessées à la suite du tremblement de terre dans trois provinces, en plus de 15 personnes tuées.

« Il s’agit d’un chiffre temporaire. « Il est possible que ce nombre augmente », a-t-il déclaré.

Plus tôt le même jour, il a déclaré à l’AFP qu’il y avait eu des glissements de terrain dans les zones rurales et montagneuses voisines.

Le directeur de la santé publique de la province d’Herat, Mohammad Taleb Shahid, a estimé le bilan légèrement inférieur à 14 morts et 78 blessés, mais a convenu que ce chiffre allait probablement augmenter.

« Nous avons des informations selon lesquelles des personnes sont ensevelies sous les décombres », a-t-il déclaré à l’AFP.

« Décès les plus probables »

Des centaines de morts sont possibles, selon un rapport préliminaire de l’USGS.

« Il existe une forte probabilité de pertes de vies humaines et cette catastrophe a le potentiel de se propager. « Les événements passés présentant ce niveau d’alerte nécessitent une réponse au niveau régional ou national », a-t-il déclaré.

L’USGS avait précédemment rapporté une magnitude de 6,2 pour le premier séisme. La profondeur est faible, seulement 14 kilomètres, a-t-il déclaré.

Herat, à 120 kilomètres à l’est de la frontière avec l’Iran, est considérée comme la capitale culturelle de l’Afghanistan.

Selon les données de la Banque mondiale de 2019, cette ville est la capitale de la province d’Herat qui compte environ 1,9 million d’habitants.

L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans les montagnes de l’Hindu Kush, situées près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.

En juin de l’année dernière, plus de 1 000 personnes sont mortes et des dizaines de milliers se sont retrouvées sans abri après un séisme de magnitude 5,9 – le plus meurtrier en Afghanistan depuis près d’un quart de siècle – qui a frappé la province pauvre de Paktika.

En mars de cette année, 13 personnes sont mortes en Afghanistan et au Pakistan à la suite d’un séisme de magnitude 6,5 qui a frappé près de Jurm, dans le nord-est de l’Afghanistan.

L’Afghanistan est déjà plongé dans une grave crise humanitaire, suite à un retrait généralisé de l’aide étrangère depuis le retour au pouvoir des talibans en 2021.

(AFP)

Rochelle Samuel

"Un fauteur de troubles incurable. Praticien de la télévision. Évangéliste de Twitter subtilement charmant. Entrepreneur de toujours."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *