Onze pays de l’UE lancent une alliance pour l’énergie nucléaire en Europe – EURACTIV.fr

Onze pays européens se sont engagés mardi 28 février à « coopérer plus étroitement » sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement nucléaire et à promouvoir des « projets industriels conjoints » dans les nouvelles capacités de production ainsi que les nouvelles technologies telles que les petits réacteurs.

Les signataires ont signé la déclaration à Stockholm, dans le but de « réaffirmer ensemble leur volonté de renforcer la coopération européenne dans le domaine de l’énergie nucléaire », selon le communiqué publié mardi (28/2/2020).

« L’énergie nucléaire est l’un des nombreux outils pour atteindre nos objectifs climatiques, produire de l’électricité de base et assurer la sécurité de l’approvisionnement », lit-on dans la déclaration, qui a été signée en marge d’une réunion des ministres de l’énergie de l’UE organisée par la Suède, l’actuel détenteur. de la rotation semestrielle de la présidence de l’UE.

La ministre française de l’Énergie de transition, Agnès-Pannier Runacher, qui a initié la réunion, a déclaré que l’objectif de l’alliance était « de structurer la coopération sur l’ensemble de la chaîne de valeur nucléaire » et de fournir à l’Europe « tous les outils pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ».

Les onze signataires sont la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, la Finlande, la France, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Le commissaire européen à l’énergie, Kadri Simson, a également participé à la réunion, a confirmé un responsable de l’UE.

Paris conçoit une « alliance nucléaire » européenne

La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher rencontrera mardi 28 février douze partenaires à Stockholm pour discuter du lancement potentiel d’une nouvelle « alliance nucléaire » au sein de l’UE.

« Projet industriel général »

L’objectif de cette coopération est de promouvoir la recherche et l’innovation et de contribuer à établir « des règles de sécurité uniformes conformes aux meilleures pratiques internationales », lit-on dans la déclaration commune.

Plus important encore, il vise également à « renforcer la coopération industrielle dans le développement de la capacité nucléaire européenne » et à explorer des « projets industriels communs » pour de nouveaux réacteurs.

« C’était une très bonne discussion qui a permis de mettre en évidence un problème commun », a déclaré Pannier-Runacher aux journalistes après la rencontre.

« Ces questions sont l’innovation et les nouveaux réacteurs SMR, les questions de compétences, l’autorisation de nouvelles installations » et la coopération sur les installations existantes et la sous-traitance nucléaire, a-t-il déclaré.

Le commissaire Samson, qui a participé à la réunion conjointe des onze ministres de l’énergie, a invité les pays participants à se diversifier en dehors du combustible nucléaire russe et à participer activement au partenariat sur les petits réacteurs modulaires (SMR), ont déclaré des sources européennes à EURACTIV.

Les participants « ont également ressenti le besoin de travailler sur un cadre réglementaire ou juridique pour le nucléaire » qui permettrait à la technologie de jouer pleinement son rôle dans la décarbonation de l’économie européenne « sans aller à l’encontre des énergies renouvelables », a déclaré Pannier-Runacher.

L’idée est de donner plus de place au nucléaire dans tous les textes législatifs discutés dans les institutions de l’UE, a expliqué le cabinet des ministres français.

La ministre polonaise de l’Énergie, Anna Moscou, qui a également participé à la réunion, a déclaré : « Je pense que ce n’est pas la dernière étape. Nous n’excluons pas des réunions supplémentaires consacrées à la question nucléaire », a-t-il déclaré. propos rapportés par l’agence de presse française Contexte.

L’Italie, qui devait initialement rejoindre l’alliance, n’a finalement pas signé la déclaration commune, bien que Pannier-Runacher ait déclaré que le groupe était ouvert à de nouveaux membres.

La Suède, qui a participé à la réunion, a exprimé son intérêt à rejoindre le groupe mais a choisi de rester neutre car elle assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne.

Pourtant, Stockholm et Paris semblent déterminés à poursuivre leur coopération sur le front nucléaire.

« Sur une base bilatérale, nous développons un partenariat énergétique sur le nucléaire avec la Suède », a indiqué le cabinet Agnès Pannier-Runacher, ajoutant qu’une « lettre d’intention » était en préparation à cet effet.

La coopération franco-suédoise dans le domaine nucléaire fait suite à une Le Premier ministre Ulf Kristersson en visite à Paris le 3 janvierdans lequel les deux parties ont décrit des collaborations potentielles, notamment sur « l’énergie éolienne, l’hydroélectricité et l’énergie nucléaire stables et sans fossiles ».

Le service public d’électricité français EDF « est disposé à aider les autorités suédoises à discuter d’une éventuelle coopération », a déclaré le ministère français de l’Energie.

[Edited by Alice Taylor]

Lancelot Bonnay

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