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Au neuvième jour d’une violente campagne de bombardements sans précédent dans la bande de Gaza, MSF appelle le gouvernement israélien à faire preuve d’humanité. La mort causée par les bombes à Gaza ne peut pas être la seule option qui reste à la population. Dans la partie nord de la bande de Gaza, où se multiplient les ultimatums israéliens ordonnant aux populations de fuir sous peine d’être anéanties, la situation est particulièrement dramatique. Parmi les personnes qui n’ont pas pu s’échapper, qui ne savent pas où aller, se trouvent les collègues de MSF qui se cachent avec leurs familles sur place ou qui continuent de soigner les blessés qui affluent du mieux qu’ils peuvent vers les hôpitaux.

Les hôpitaux sont débordés. Aujourd’hui, il n’y a plus d’analgésiques. Notre personnel a raconté des histoires de blessés hurlant de douleur, de blessés, de malades qui ne pouvaient pas se rendre à l’hôpital et qui étaient effrayés parce qu’ils étaient bombardés en quelques heures. D’autres nous ont fait part de l’impossibilité de sortir ne serait-ce qu’une heure pour s’approvisionner. Dans la partie sud de Gaza, où les habitants ont été invités à se déplacer par le gouvernement israélien, la situation est particulièrement difficile.

Les gens sont entassés dans des camps temporaires dangereux, où l’accès à l’eau et à la nourriture est problématique. Les bombardements se poursuivent également dans le sud de Gaza. Notre équipe rapporte que l’accès à l’eau est difficile et que les conditions se détériorent avec le temps. Les pénuries d’eau à Gaza ont désormais atteint un seuil critique. Le gouvernement israélien, en imposant un siège total à Gaza, a également supprimé la possibilité de faire fonctionner des usines de traitement et de distribution d’eau. En raison du manque de carburant, il n’y a désormais plus d’eau potable à Gaza.

Face à cette situation critique, nous demandons au gouvernement israélien de réglementer et de maintenir des zones véritablement sûres afin que les populations puissent éviter les bombes. Nous demandons également que des itinéraires d’évacuation soient aménagés le plus rapidement possible afin que les personnes qui cherchent un abri et souhaitent évacuer puissent le faire. Nous exigeons également que l’accès aux services essentiels, notamment l’accès à l’eau potable, soit rétabli immédiatement.

La survie de centaines de milliers d’êtres humains – hommes, femmes, enfants, personnes âgées, blessés, malades, agents de santé, travailleurs humanitaires – est ce dont nous parlons aujourd’hui.