Le président français Emmanuel Macron a réuni mercredi les chefs de parti de tous les bords politiques – y compris ses plus grands rivaux – pour une discussion « franche » et « directe » qui, espérait-il, permettrait de sortir de l’impasse dans un parlement sans majorité.
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Les entretiens privés, qui, selon l’Elysée, comprendraient deux tables rondes et un dîner, ont eu lieu dans les locaux de l’école. Légion d’honneur dans la banlieue populaire de Saint-Denis, aux portes de Paris.
À l’ordre du jour figurent les affaires internationales, la réforme institutionnelle, l’immigration, l’éducation, l’intégration, les inégalités et l’autorité – des questions qui sont largement apparues à la suite des troubles de ces derniers mois suite au meurtre par la police d’un adolescent lors d’un contrôle routier.
Une tentative d’unité
Macron, qui a perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale depuis les élections législatives de l’année dernière, a déclaré que cet événement – sans précédent – s’inscrivait dans l’esprit de « travailler ensemble » dans l’intérêt des électeurs français.
Un programme lancé par l’Elysée indique que les pourparlers visaient à assurer la cohésion nationale en « unissant les Français et les Français sur une base républicaine commune ».
Les débats ont été fermés aux médias pour crédibiliser le processus et permettre aux participants de « s’exprimer sans tabou », a déclaré l’Elysée, dans le but de créer les conditions nécessaires pour parvenir à un consensus sur des textes législatifs ou des référendums.
Macron s’est engagé à coopérer à l’élaboration de nouvelles lois et, si nécessaire, à organiser un référendum pour sortir de l’impasse politique.
‘Préférence’
Une idée évoquée est un « préférendum », ou consultation publique non contraignante qui poserait aux électeurs des questions à choix multiples sur des questions telles que l’immigration ou l’éducation.
Les groupes conservateurs et d’extrême droite ont appelé à un référendum sur l’immigration tandis que l’alliance de gauche Nupes souhaite que les électeurs aient leur mot à dire directement sur la réforme controversée des retraites, qui a été imposée au Parlement.
Mais les médias français ont rapporté que certains dirigeants de l’opposition avaient exprimé leur incrédulité lors de la réunion de mercredi, qui, selon eux, n’était qu’un piège politique.
Les locaux de l’école, aujourd’hui connus sous le nom de Maison Éducative Légion d’Honneur, était une institution fondée par Napoléon pour les filles dont les pères recevaient les plus hautes distinctions en France. L’accès est toujours déterminé par le droit héréditaire – bien que celui-ci soit promu par le gouvernement comme un « symbole de la méritocratie républicaine ».
L’école se trouve à deux pas de la basilique Saint-Denis, ancien monastère royal qui abrite le tombeau de presque tous les rois de France depuis le Xe siècle. Louis XVIII Dans le 19ème siècle.
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