Deux audits de l’agence de santé et de sécurité de la Commission européenne ont porté sur les contrôles de la viande en Uruguay et en France. Le rapport d’audit a été publié récemment.
L’audit virtuel de la DG Santé en Uruguay en juin 2021 porte sur la viande bovine destinée à l’exportation vers l’Europe.
Un audit précédent en 2016 a mis en évidence des lacunes liées aux tests de dépistage de Salmonella dans le bœuf dans les expéditions vers la Suède et la Finlande et à la surveillance du bien-être des animaux.
D’ici 2021, il y a 30 entreprises autorisées à exporter du bœuf ou du bœuf vers l’UE. Près de 18 500 tonnes de bœuf ont été expédiées vers l’Europe en 2020 contre 216 tonnes d’agneau.
Des rapports d’audit récents révèlent des pouvoirs d’exécution, de traçabilité et d’inspection adéquats pour garantir que les produits exportés respectent les normes de l’UE.
Les auditeurs ont constaté plusieurs lacunes dans les connaissances ou la compréhension des autorités nationales concernant certaines exigences de l’UE, ce qui a abouti à l’approbation de l’acide lactique pour réduire la contamination de surface des carcasses d’ovins. Cependant, avant la fin de l’audit, le fonctionnaire avait envoyé une lettre au personnel les informant que l’utilisation d’acide lactique pour réduire la contamination ne pouvait être utilisée que sur les carcasses de boeuf.
L’audit a également identifié des lacunes dans les procédures de l’autorité pour vérifier la conformité de l’entreprise alimentaire avec l’auto-examen des critères microbiologiques. Les instructions n’imposent pas aux vétérinaires agréés de vérifier que l’échantillonnage a été effectué conformément aux règles de l’UE. Dans l’un des abattoirs, les vétérinaires agréés ont accepté d’autres procédures d’échantillonnage et de test qui n’ont pas été validées comme équivalentes aux méthodes prévues par la législation de l’UE.
Le programme d’échantillonnage microbiologique du gouvernement comprenait 1 725 échantillons de carcasses de bovins en 2020 et un seul s’est révélé positif.
De juin 2019 à juin 2021, l’Uruguay a reçu huit rapports du Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l’UE suite à la détection d’E. coli producteurs de shigatoxines dans la viande bovine. L’auditeur vérifie que la cause fait l’objet d’une enquête et que des mesures sont prises et vérifiées pour éviter qu’elles ne se reproduisent.
trouvaille française
Un autre audit à distance, en France, en novembre et décembre 2020, a évalué la production de viande bovine, y compris la traçabilité et la collecte d’informations sur la filière avicole.
Pour les examens ante-mortem et post-mortem des bovins, les règles ne garantissent pas la présence permanente d’un vétérinaire agréé (OV) à l’abattoir. Cela signifie que certaines tâches peuvent être effectuées par des assistants autorisés sous la responsabilité, et non sous la supervision de l’OV, ce qui est contraire aux règles de l’UE.
Les informations fournies à l’équipe d’audit indiquent que les vétérinaires agréés de l’abattoir peuvent accepter les animaux accidentés comme éligibles au transport. Cela n’est pas conforme aux exigences de l’UE car les voyages peuvent causer des souffrances supplémentaires.
Les autorités n’ont pas non plus introduit de mesures pour garantir que les vétérinaires privés agissent de manière indépendante et sans conflits d’intérêts dans l’exercice de leurs fonctions officielles.
Les données disponibles montrent que 880 abattoirs de volailles, qui représentent 30 % de la production nationale, ne fonctionnent pas conformément aux exigences de l’UE en matière de présence de personnel officiel, principalement en raison de difficultés de recrutement.
L’audit a révélé que les inspections ante-mortem et post-mortem sur les sites d’abattage de plus de 150 000 oiseaux par an n’étaient pas toujours effectuées sous la supervision d’OV. Dans les abattoirs de moins de 150 000 par an, les examens ante-mortem ne sont pas effectués sous contrôle OV.
Lorsque les autopsies ont lieu sous la responsabilité de l’OV, la présence d’aides officiels n’est pas assurée. Cela va à l’encontre des réglementations de l’UE qui stipulent que le personnel de l’abattoir ne peut effectuer de telles tâches que sous les instructions et en présence d’un OV ou d’un assistant officiel.
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