L’essor de l’IA en France pourrait aider l’UE à combler l’écart d’innovation technologique entre les États-Unis et la Chine

« Nous avons besoin de plus de grands acteurs en Europe, et je pense que Mistral AI pourrait en faire partie », a déclaré Macron à propos des principales entreprises françaises d’IA. Microsoft a récemment investi 15 millions d’euros (16,3 millions de dollars) dans Mistral.

Macron a également fait l’éloge de H, une startup française d’IA récemment lancée qui a annoncé cette semaine avoir relancée la somme énorme de 220 millions de dollars dès sa première ronde de financement.

« Je pense que l’écosystème américain se porterait mieux s’il disposait d’un écosystème européen très vivant, dynamique et ambitieux », a-t-il déclaré.

Macron s’est entretenu avec CNBC alors que les leaders de la technologie venaient à Paris pour assister au salon de l’innovation VivaTech. Mardi, l’Elysée a accueilli un groupe de chefs d’entreprise et d’ingénieurs dans le domaine de l’IA, la veille du salon.

Le salon et la réunion font suite à une vague de nouveaux investissements privés dans le pays, menée par l’engagement de Microsoft de 4 milliards d’euros, le plus important jamais accordé à la France.

« Plus les entreprises d’IA décident de s’implanter en Europe, dit-il, plus les gouvernements européens se retrouveront dans la même situation que les gouvernements américain et chinois ».

« Notre défi avec l’IA est d’accélérer, d’innover et d’investir, et d’autre part, de réglementer à l’échelle appropriée », a-t-il ajouté.

L’Union européenne est plus avancée que les États-Unis en matière de réglementation de l’intelligence artificielle, après avoir adopté en mars la première série de réglementations majeures par le biais de la loi sur l’intelligence artificielle de l’Union européenne.

Macron a également défendu les réglementations strictes de l’Union européenne en matière de confidentialité en ligne et a rejeté l’opinion répandue à Washington selon laquelle Bruxelles tentait délibérément d’affaiblir la position dominante des géants américains de la technologie tels que Google et Meta par une sorte de stratégie de concurrence par réglementation.

« Je pense que c’est faux », a déclaré Macron. « Si je veux apporter des garanties sur votre vie privée, votre stockage de données, vos vues dans le cloud, ce sont des questions démocratiques souveraines et elles sont très importantes. »

Il a comparé le fait de laisser les géants américains de la technologie opérer sous la réglementation américaine lorsqu’ils sont en Europe au fait de laisser les banques françaises en Amérique ignorer la réglementation bancaire américaine.

« En substance, je ne vous contrôle pas lorsque vous opérez aux États-Unis. Mais assurez-vous que lorsque vous opérez sur le continent européen, vous devez respecter les règles européennes. »

Mais en parlant de la Chine, Macron a laissé entendre qu’il pensait que certaines réglementations technologiques américaines étaient allées trop loin.

Il a déclaré que la France, par exemple, ne voit pas de menace significative pour la sécurité nationale découlant de TikTok, l’application de médias sociaux massive appartenant à la société chinoise ByteDance.

En vertu d’une loi américaine récemment adoptée au nom de la sécurité nationale, ByteDance devra céder TikTok afin de pouvoir continuer à fonctionner sur les appareils américains.

« Nous n’utilisons pas cette approche et nous sommes neutres en termes de technologie, de nationalité et d’acteurs », a déclaré Macron.

« Écoutez, je pense que la Chine est un concurrent lorsque vous parlez de commerce, d’innovation et d’économie. Je pense que ce qui est malheureux, c’est que nous devons travailler plus collectivement pour les encourager à se conformer aux règles internationales, plutôt que de décider nous-mêmes de ne pas respecter les règles internationales.  » propres règles internationales », a-t-il déclaré.

« Ils sont compétitifs et assez doués pour créer de l’innovation et produire », a-t-il déclaré. « Jusqu’à présent, nous étions trop naïfs et l’Europe est actuellement moins productive dans son économie. [than] Les états-unis d’Amérique »

Lancelot Bonnay

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