Les procureurs français examinent un rapport de l’agence antifraude de l’UE accusant la candidate présidentielle d’extrême droite Marine Le Pen et des membres de son parti d’avoir détourné des milliers d’euros de fonds européens alors qu’il était membre du Parlement européen.
Le chef de file du Rassemblement national (Rassemblement national) défie Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, avec des sondages d’opinion montrant Macron gagnant au second tour du second tour dimanche prochain.
Le parquet de Paris a confirmé hier qu’il étudiait le rapport qu’il avait reçu de l’agence anti-fraude de l’Union européenne, l’Olaf, le 11 mars.
Le site d’investigation Mediapart a écrit samedi que le rapport d’Olaf affirmait que Le Pen avait détourné 137 000 € d’argent public lorsqu’il était député entre 2004 et 2017, le total des membres du parti ayant détourné plus de 617 000 €.
Selon Médiapart,
trois autres anciens députés – dont le père de Mme Le Pen, Jean-Marie Le Pen, et ses collègues du Rassemblement national Louis Aliot et Bruno Gollnisch – ainsi que le groupe de coordination d’extrême droite de l’ancien Parlement européen, Europe des Nations et des Libertés, ont été directement impliqués dans L’enquête d’Olaf.
Personne n’a été accusé de réaliser directement des profits, mais de réclamer des fonds de l’UE pour les frais de personnel et d’événements.
Le rapport, cité par Mediapart, a déclaré que le comportement des quatre législateurs avait « porté atteinte à la réputation des institutions de l’Union ».
Le bureau de Mme Le Pen n’a pas pu être joint dans l’immédiat pour commenter.
« La France ne se laissera pas berner par les tentatives de l’Union européenne et des institutions européennes (…) d’intervenir dans la campagne présidentielle et de nuire à Marine Le Pen », a déclaré le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, à la radio Europe 1.
Il a déclaré qu’il avait déposé deux plaintes légales contre Olaf et qu’il en déposerait une troisième en réponse aux informations.
S’adressant à BFM TV, l’avocat de Le Pen, Rodolphe Bosselut, a déclaré que son client avait nié les allégations.
Il a dit qu’il n’avait pas été interrogé et que ni lui ni Le Pen n’avaient vu le rapport d’Olaf.
Le Pen fait l’objet d’une enquête depuis 2017 dans le cadre d’une enquête sur un détournement présumé de fonds de l’UE pour payer des assistants parlementaires.
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