Les législateurs français votent pour inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution

Les législateurs français ont approuvé mardi à l’unanimité un projet de loi qui insèrerait le droit à l’avortement dans la Constitution française, une première étape dans un processus législatif complexe qui a débuté en réponse directe à la décision de la Cour suprême des États-Unis qui a annulé Roe v. Wade. Patauger.

Le projet de loi, proposé par le président Emmanuel Macron et son gouvernement, a été adopté par l’Assemblée nationale, la chambre basse et la plus puissante du Parlement français, avec 493 voix pour et 30 contre. Premier ministre Gabriel Attal au téléphone le vote a été une « victoire majeure ».

Contrairement aux États-Unis, la plupart des partis politiques en France soutiennent largement le droit à l’avortement, qui a été légalisé en 1975, et sa légalité ne fait l’objet d’aucune menace immédiate ou sérieuse. Incorporer ce droit dans la Constitution ne changerait pas la disponibilité de l’avortement en France, où les résidents comme les étrangers peuvent interrompre leur grossesse.

Cependant, la décision de 2022 de la Cour suprême des États-Unis dans l’affaire Dobbs v. L’annulation du droit constitutionnel à l’avortement par Jackson Women’s Health a suscité l’inquiétude en Europe et a incité la France à faire des efforts pour protéger ce droit comme étant inaliénable. Les militants affirment également que le droit à l’avortement est de plus en plus menacé dans des pays européens comme la Pologne et l’Italie, ce qui rend encore plus urgent pour la France de mettre en œuvre le droit à l’avortement si les futurs gouvernements tentent de l’abroger.

« Si ces libertés ne sont aujourd’hui ni directement menacées ni remises en cause dans notre pays, sauf par une très petite minorité, ce n’est pas le cas dans d’autres pays », Facture indique le texte d’introduction.

Il cite explicitement l’action judiciaire américaine qui a annulé Roe v. Wade. Wade après 49 ans.

« Malheureusement, il ne s’agit pas d’un incident isolé : dans de nombreux pays, même en Europe, il existe des courants qui cherchent à entraver la liberté des femmes d’interrompre une grossesse si elles le souhaitent », a-t-il ajouté.

Mathilde Panot, une députée du parti de gauche La France Insoumise, a déclaré que le projet de loi était « une vengeance pour la honte, le secret, le silence, la souffrance et la mort auxquels des centaines de milliers de femmes ont dû faire face ».

Si la proposition se concrétise, elle ajouterait une nouvelle ligne à la Constitution française stipulant que « la loi détermine les conditions dans lesquelles peut être mise en œuvre la garantie de la liberté des femmes d’interrompre volontairement leur grossesse ».

Le projet de loi est maintenant soumis au Sénat – contrôlé par des législateurs de droite mal à l’aise avec le libellé de la proposition – qui doit approuver la mesure avant que la Constitution puisse être amendée. Le Sénat devrait commencer à discuter du projet de loi fin février.

Éric Dupond-Moretti, ministre français de la Justice, a déclaré mardi qu’il tenterait de convaincre le Sénat avec « détermination et humilité » que le projet de loi était nécessaire. Le Planning Familial, l’équivalent français de Planned Parenthood, a salué le « vote historique » dans une « bataille historique pour les féministes ».

« Sénateur, nous comptons désormais sur vous ! organisation dit sur les réseaux sociaux.

Même si le Sénat approuve le projet de loi, les deux chambres devraient approuver la même version de la proposition pour que le projet de loi puisse avancer. La décision doit ensuite être approuvée par les trois cinquièmes des législateurs français des deux chambres réunis pour une session extraordinaire, ou par le biais d’un référendum populaire, dont les résultats pourraient être imprévisibles. Le gouvernement Macron préfère la première option.

La chambre basse française a approuvé une version modifiée en 2022, mais le Sénat l’a considérablement modifiée et les divergences d’opinion n’ont pas été résolues, le projet de loi a donc été abandonné. Même si la chambre basse a voulu préserver le « droit », le Sénat a préféré inclure simplement la « liberté » en matière d’avortement.

Le gouvernement a ensuite été contraint de soumettre son propre projet de loi, que Macron a approuvé l’année dernière.

Charlotte Baudin

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