- Par Thomas Mackintosh
- Nouvelles de la BBC
Les États-Unis et l’ONU sont préoccupés par la santé et la sécurité du président élu du Niger, Mohamed Bazoum, qui a passé plus de deux semaines en résidence surveillée.
« Nous avons de sérieuses inquiétudes concernant sa santé et sa sécurité personnelle ainsi que celle de sa famille », a déclaré une porte-parole du département d’Etat américain.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est également dit préoccupé, notamment par les « conditions de vie déplorables » dans lesquelles la famille aurait vécu.
M. Bazoum a été évincé le 26 juillet.
Plus tôt, Bazoum a déclaré que lui et sa famille étaient détenus dans des conditions « cruelles » et « inhumaines », a rapporté Reuters.
Depuis lors, une junte militaire dirige le Niger tandis que Bazoum est détenu au palais présidentiel. Les membres de la junte n’ont fait aucun commentaire sur l’état du dirigeant déchu.
Mardi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé Bazoum pour le rassurer sur la poursuite du soutien américain, a déclaré Washington.
Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a ajouté : « A mesure que le temps passe, comme il est détenu à l’isolement, c’est une situation qui nous préoccupe ».
Le parti politique de M. Bazoum, le PNDS-Tarayya, a affirmé dans un communiqué que M. Bazoum et sa famille n’avaient pas accès à l’eau courante, à l’électricité, aux produits frais ou à un médecin.
La déclaration fait écho aux commentaires antérieurs du Premier ministre élu du Niger, Ouhoumudoudou Mahamadou, qui a déclaré que Bazoum était détenu avec sa femme et son fils sans électricité ni eau.
Le chef de la garde présidentielle, le général Abdourahmane Tchiani, affirme diriger désormais le Niger ; tandis que la junte a nommé un ancien ministre des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, comme nouveau Premier ministre après le coup d’État.
Le nouveau régime militaire a également fermé l’espace aérien du Niger jusqu’à nouvel ordre, invoquant des « menaces d’intervention militaire » de la CEDEAO.
Mercredi, la France a démenti les accusations de la junte militaire nigérienne selon lesquelles elle tentait de déstabiliser le pays.
Les putschistes ont affirmé que des avions français avaient violé l’espace aérien du pays et que des soldats français avaient libéré des djihadistes capturés pour attaquer des positions militaires.
« La France dément catégoriquement les nouvelles accusations sans fondement des rebelles au Niger », ont déclaré les ministères français de la Défense et des Affaires étrangères dans un communiqué commun cité par l’agence de presse AFP.
Ils ont ajouté que le vol avait été autorisé par l’armée nigérienne.
Les États-Unis et la France exploitent des bases militaires au Niger dans le cadre d’opérations visant à perturber les groupes djihadistes opérant dans la zone élargie.
Le Niger est devenu la principale base des troupes françaises après qu’on leur ait dit de quitter le Mali à la suite d’un coup d’État.
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