Les entreprises françaises ne s’attendent qu’à un ralentissement économique de courte durée | Cassé

Un aperçu du climat des affaires en 2024

Depuis le début de l’année, la météo favorable et la chute vertigineuse des prix mondiaux de l’énergie ont généré un optimisme généralisé et des révisions à la hausse des perspectives de croissance par consensus. Dès lors, la question est de savoir si ce regain d’optimisme est partagé par l’économie réelle et notamment par les entreprises. La publication ce jour des indices PMI et du climat des affaires du mois de janvier permet de poser un premier diagnostic.

Le secteur manufacturier se redresse

L’indice composite PMI a légèrement baissé en janvier pour le troisième mois consécutif et s’est maintenu à 49 contre 49,1 en décembre. C’est le secteur des services qui a tiré l’indice global vers le bas, compte tenu du contexte dans lequel se termine le boom lié à la fin des restrictions sanitaires. Le PMI des services a atteint un creux de 22 mois à 49,2 en janvier, contre 49,5 en décembre. Dans le même temps, grâce notamment à l’amélioration de la situation énergétique mondiale, le secteur manufacturier se redresse et l’indice sectoriel est repassé au-dessus de la barre des 50, atteignant un plus haut sur 7 mois à 50,8. Globalement, l’enquête PMI montre la baisse de la demande à laquelle sont confrontées les entreprises françaises : les entrées de commandes baissent et les ventes reculent. Dans le même temps, l’entreprise est optimiste pour les mois à venir. Leurs perspectives d’activité et d’embauche s’améliorent. Globalement, l’enquête PMI montre que les entreprises françaises s’attendent à un ralentissement de l’économie mais celui-ci devrait être de courte durée avant d’observer une amélioration.

L’enquête menée par l’INSEE montre une situation un peu plus contrastée entre les différents secteurs. Le climat global des affaires s’est maintenu à 102 en janvier pour le cinquième mois consécutif, mais la situation sectorielle a été très différente. Dans le commerce de gros, les évaluations actuelles et prévues de la demande étaient faibles. Dans le même temps, les industriels révisent à la hausse leurs appréciations de la demande actuelle et de leurs perspectives d’avenir stables. Les entreprises du secteur des services sont beaucoup plus optimistes quant à la demande actuelle, mais moins positives quant aux perspectives globales. Enfin, les estimations des ventes passées et futures attendues sont révisées à la hausse par les entreprises du commerce de détail.

Toutes ces données suggèrent que les perspectives de l’économie française sont incertaines mais loin d’être dramatiques ; ce n’est pas sauter dans une récession. En outre, la société a indiqué que les perspectives d’emploi restent très positives dans tous les secteurs.

Lancelot Bonnay

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