Les estimations, publiées début juillet, prévoient que 433 136 nouveaux cas de cancer seront diagnostiqués en 2024, soit le double du chiffre de 1990. La hausse est plus marquée chez les femmes, où l’on note une augmentation de 104 % contre 98 % chez les hommes.

L’augmentation des cas est en grande partie due à la croissance et au vieillissement de la population. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 70 ans pour les hommes et de 68 ans pour les femmes. Un facteur possible est l’augmentation du recours au dépistage et à la détection précoce, en particulier des cancers de la thyroïde et de la prostate.

Les chercheurs ont également mis en évidence un risque accru associé au comportement et au mode de vie, là encore avec des différences entre les sexes. Alors que le tabagisme, l’alcool, le surpoids et la sédentarité sont responsables de près de la moitié de tous les cancers féminins, leur impact est désormais moins apparent chez les hommes.

L’incidence des cancers liés au tabagisme, en particulier, a augmenté « substantiellement » chez les femmes, indique le rapport, tandis que les hommes sont en baisse.

Cette étude a porté sur les 19 cancers et tumeurs invasives les plus courants. Parmi ceux-ci, les cancers de la prostate, du sein, du poumon et colorectal restent les plus fréquents, comme dans la plupart des pays européens.

Il a noté que « les stratégies de prévention doivent être renforcées parmi les populations et les groupes d’âge à haut risque ». Les autorités sanitaires visent à réduire le nombre de cancers évitables de 60 000 cas par an d’ici 2040.

Le cancer est la première cause de décès chez les hommes en France et la deuxième cause chez les femmes, après les maladies cardiovasculaires.

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