Les autorités françaises demandent 2,5 milliards d’euros aux banques dans des affaires de fraude fiscale

PARIS, 16 mai (Reuters) – Les autorités françaises cherchent à récupérer 2,5 milliards d’euros (2,75 milliards de dollars) d’arriérés d’impôts auprès de plusieurs banques pour leur rôle présumé dans un stratagème utilisé pour échapper à l’impôt lié au paiement de dividendes, a déclaré le ministre du Budget Gabriel Attal.

Attal a fourni les chiffres lors d’une audition publique au Sénat enregistrée le 2 mai, la première fois que le gouvernement a calculé la perte potentielle pour les finances de l’État de ce que l’on appelle le commerce cum-cum conçu pour éviter de telles taxes.

Attal n’a pas nommé la banque qui a émis la plainte et a déclaré que des travaux étaient en cours pour déterminer le montant des recettes fiscales perdues.

Le journal Le Monde a rapporté pour la première fois les commentaires d’Attal lundi, ajoutant qu’un chiffre de 2,5 milliards d’euros était considéré comme une fraude fiscale présumée de 2017 à 2019.

Le bureau d’Attal n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire mardi. Un porte-parole du parquet financier s’est refusé à tout commentaire.

Les autorités fiscales françaises ont perquisitionné en mars les bureaux parisiens de cinq banques, dont Société Générale (SOGN.PA), BNP Paribas (BNPP.PA) et soupçonné de fraude fiscale dans l’affaire.

La recherche a également ciblé Exane, qui fait partie de BNP Paribas, et Natixis, la branche banque d’investissement du groupe bancaire français BPCE. Des enquêtes similaires ont été menées en Allemagne et dans d’autres pays européens.

Les banques ont refusé de commenter.

Les banques françaises sont soupçonnées d’aider des clients étrangers en prenant temporairement des actions qu’elles détiennent dans des sociétés françaises autour du jour du dividende pour éviter de leur imposer des impôts, ont déclaré les procureurs en mars.

Quelques jours après les perquisitions, la fédération bancaire française a déclaré qu’elle avait déposé une plainte auprès du plus haut tribunal administratif du pays pour exiger plus de clarté de la part du gouvernement sur la réglementation applicable en matière d’imposition des dividendes.

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Reportage de Silvia Aloisi; Edité par Richard Chang

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Lancelot Bonnay

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