PARIS : La flambée des prix de l’énergie provoquée par la guerre russe en Ukraine aura un effet comparable au choc pétrolier de 1973, a prévenu mercredi le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire. La crise énergétique actuelle est « comparable en intensité, en brutalité, au choc pétrolier de 1973 », a déclaré Le Maire lors d’une conférence à Paris.
« En 1973, comme vous le savez, cette réponse a provoqué un choc inflationniste, obligeant les banques centrales à augmenter massivement leurs taux d’intérêt, ce qui a tué la croissance », a ajouté Le Maire.
« Cela a un nom : la stagflation, et c’est ce que nous voulons éviter en 2022. »
Le premier choc pétrolier au début des années 1970 a été causé par la guerre du Yom Kippour lorsque les forces égyptiennes et syriennes ont lancé des attaques contre Israël.
Six membres arabes du cartel pétrolier de l’OPEP ont déclaré un embargo sur les exportations vers les pays qui soutiennent Israël, notamment les États-Unis.
Ils ont quadruplé le prix du pétrole à 11,65 dollars le baril, déclenchant une récession en Occident et une forte inflation.
Ministre français des Finances: il y a encore de la place pour de nouvelles sanctions contre la Russie
Les prix de gros du gaz et du pétrole brut européens ont grimpé en flèche pour atteindre des prix records ou proches des records cette semaine en raison des problèmes d’approvisionnement liés à l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février.
Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont annoncé mardi qu’ils réduisaient les importations énergétiques russes en réponse à la guerre, déclenchant une nouvelle flambée des prix.
Le prix du Brent, la référence internationale, a augmenté de près de 130 dollars le baril mercredi.
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