L’actionnaire minoritaire d’EDF annule son offre de suspension du racket

PARIS, 24 janvier (Reuters) – Bataille judiciaire mercredi matin pour savoir s’il faut geler le rachat forcé par le gouvernement français du géant de l’énergie EDF (EDF. PA) n’arrivera pas, mais la lutte pour l’avenir de l’entreprise est loin d’être terminée.

Un groupe d’actionnaires minoritaires qui ont fait appel contre la nationalisation complète des services publics français en novembre avait demandé un gel temporaire ordonné par le tribunal sur l’achat d’actions forcé immédiat, mais a annoncé mardi qu’il abandonnait la requête à la veille d’une audience.

Ils ont cité des documents soumis au tribunal par l’Autorité française des marchés financiers (AMF) faisant valoir qu’un gel temporaire n’était pas nécessaire, étant donné la promesse du pays de ne pas forcer une prise de contrôle jusqu’à ce qu’une cour d’appel de Paris se prononce sur le fond de la contestation judiciaire globale.

L’organisme actionnaire de l’État français a confirmé dans un communiqué qu’il n’envisageait pas d’imposer de chantage avant la décision, qui doit être rendue le 2 mai.

Le ministère français de l’Economie a annoncé vendredi dernier que le pays avait acquis 90% du capital et des droits de vote d’EDF, ce qui lui permettrait légalement de radier l’entreprise en vue d’une nationalisation complète.

Le gouvernement avait pour objectif de nationaliser complètement le groupe nucléaire à l’automne dernier, mais cette décision a pris plus de temps que prévu car les actionnaires minoritaires ont contesté devant les tribunaux le prix de l’offre de 12 euros par action.

Le gouvernement dépense près de 10 milliards d’euros (11 milliards de dollars) pour prendre le contrôle total du groupe endetté dans le cadre d’une stratégie d’énergie nucléaire à long terme qui comprendra la construction d’au moins six nouveaux réacteurs au cours des prochaines décennies.

(1 $ = 0,9204 euros)

Rapporté par Tassilo Hummel, Leigh Thomas et America Hernandez; Edité par Emelia Sithole-Matarise et Mark Potter

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Lancelot Bonnay

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