La sûreté nucléaire française doit être revue avant de prolonger la durée de vie des réacteurs, nouveau développement – ASN

PARIS, 23 janvier (Reuters) – La sécurité nucléaire de la France a besoin d’un examen global et systémique alors que le gouvernement du président Emmanuel Macron se prépare à prolonger la durée de vie de son parc existant tout en envisageant de construire de nouveaux réacteurs, a déclaré lundi l’agence nucléaire ASN.

Bernard Doroszczuk, chef de l’organisme français de surveillance de la sûreté nucléaire, a également déclaré lors d’une conférence de presse que le service public EDF (EDF. PA) doit expliquer d’ici fin 2024 comment elle envisage de prolonger la durée de vie de ses centrales nucléaires jusqu’à ou au-delà de 60 ans, pour formuler une première position sur cette question dans les deux prochaines années.

Doroszczuk a déclaré que les examens de la sûreté nucléaire doivent anticiper les effets du vieillissement sur les installations nucléaires ainsi que les nouveaux défis posés par le changement climatique.

Le gouvernement prévoit de présenter cet été de nouvelles lois sur l’énergie et le climat qui serviront de cadre législatif aux plans annoncés par Macron en février 2022 pour commencer la construction d’au moins six nouveaux réacteurs nucléaires EPR 2 et pour prolonger la durée de vie des réacteurs autant que possible. possible. .

« Nous devons identifier quels composants peuvent avoir une durée de vie limitée », a déclaré Doroszczuk, ajoutant que certains composants, tels que la cuve du réacteur et le bâtiment du réacteur, ne sont pas remplaçables tandis que d’autres sont difficiles à remplacer.

« Ce n’est pas quelque chose qui peut se faire au dos d’une enveloppe, on ne peut pas décider en quelques mois si ça vaut la peine d’aller au-delà de 60 ans », a-t-il dit.

Au-delà d’une meilleure anticipation des conséquences à long terme du changement climatique sur le parc actuel et futur, l’ASN souhaite également que les nouvelles lois climat et énergie répondent à la problématique du traitement et du recyclage des combustibles nucléaires usés.

Lors de la canicule de l’année dernière, les inspecteurs ont dû accorder des dérogations pour permettre à certains réacteurs de continuer à fonctionner – ce qui ne s’était pas produit depuis 2003.

L’agence a ajouté que l’unité EDF de Framatome lui avait demandé de retarder le remplacement du couvercle de la cuve du réacteur EPR en construction à Flamanville afin qu’il coïncide avec le premier rechargement plutôt que de le remplacer fin 2024 comme prévu actuellement.

L’ASN a indiqué que la sûreté globale des installations nucléaires françaises en 2022 était satisfaisante, bien que des problèmes de corrosion aient été détectés dans certains réacteurs.

Reportage de Benjamin Mallet ; écrit par GV De Clercq; Edité par Kirsten Donovan

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Lancelot Bonnay

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