La France réprime la « fraude sociale », selon les experts, elle frappera le plus durement les plus pauvres – EURACTIV.fr

La France s’apprête à sévir contre la fraude sociale et sociale, a annoncé mardi le compte public du ministre Gabriel Attal, tandis que les experts affirment que cela touchera les plus pauvres, et que le gouvernement devrait plutôt se concentrer sur l’évasion fiscale.

On estime que jusqu’à 8 milliards d’euros ont été perdus à cause de la fraude sociale, notamment en évitant de payer des cotisations sociales ou en surfacturant des frais médicaux qui sont ensuite remboursés par les services de sécurité sociale. D’ici 2022, seuls 1,6 milliard d’euros seront récupérés.

Le Français Attal veut doubler ce montant d’ici la fin de l’année.

« La fraude sociale, comme l’évasion fiscale, est une forme cachée d’impôt que les travailleurs français doivent payer », a déclaré le ministre. Le Parisien lundi.

Une série de mesures ont été proposées pour contrôler plus étroitement les droits des personnes à l’aide sociale et réprimer les abus – dont l’une a vu combiner la carte de sécurité sociale (carte Vitale) avec la carte d’identité nationale de chaque citoyen, comme le Portugal ou l’Estonie a déjà fait.

Des sources du ministère ont déclaré qu’il avait été démontré que la combinaison des deux réduisait « largement » les taux d’abus.

De plus, le plan d’action s’attaque au sur-remplissage des cabinets médicaux. Bien que le ministère ne puisse pas déterminer exactement le montant de la perte annuelle due aux fautes médicales administratives, il devrait rapporter 500 millions d’euros aux caisses de l’État d’ici la fin de l’année.

L’annonce a laissé les experts et l’opposition plus que déçus.

Vincent Drezet, porte-parole d’Attac France, a déclaré à la chaîne française Franceinfo que « le plan du gouvernement […] bien plus offensant que son plan de lutte contre l’évasion fiscale.

Selon lui, le gouvernement a fait appel aux conservateurs de droite dans l’espoir de former une coalition à l’Assemblée nationale. « Classe politique […] vouloir effacer notre modèle de protection sociale et pointer du doigt les étrangers ».

Marianne Maximi, députée de gauche de La France, a fait écho à ce point de vue, accusant le gouvernement « d’attaquer les plus faibles » dans l’espoir d’un accord de coalition tout en n’ayant aucune ambition de lutter contre l’évasion fiscale, qui coûte jusqu’à 80 milliards d’euros par an. . années de perte de revenus, affirme-t-il – bien que les chiffres soient vivement débattus.

« Les réalités géopolitiques sont telles que de nombreux États membres ne souhaitent pas aborder directement la question des paradis fiscaux en Europe », Damien Carême, eurodéputé vert, a notifié EURACTIV lorsque le gouvernement français a présenté début mai son plan d’action contre l’évasion fiscale.

(Théo Bourgery-Gonse | EURACTIV.fr)

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Charlotte Baudin

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