La France met en œuvre la vérification de l’âge pour les plateformes de médias sociaux

En France, les plateformes de médias sociaux telles que Facebook & TikTok seront tenues de vérifier l’âge de leurs utilisateurs et d’obtenir une autorisation parentale pour toute personne de moins de 15 ans.

La mise en place de la vérification de l’âge et du consentement parental pour les plateformes de réseaux sociaux et les sites pornographiques approche en France. L’Assemblée nationale a voté la loi le 2 mars à une écrasante majorité ; Le Sénat doit maintenant l’approuver et en faire une loi.

En France, les plateformes de médias sociaux telles que Facebook et TikTok, ainsi que les sites Web pour adultes, seront tenus de vérifier l’âge de leurs utilisateurs et d’obtenir une autorisation parentale pour toute personne de moins de 15 ans. De plus, si leur enfant a moins de 15 ans, les parents auront le pouvoir de supprimer leurs comptes de médias sociaux.

Alors que les contrôles parentaux sont une bonne idée en théorie, les entreprises technologiques auront du mal à mettre en œuvre des techniques de vérification fiables.

En raison des exigences en matière de suivi des données personnelles et de technologie biométrique, de nouvelles lois peuvent également soulever des problèmes de protection des données et de confidentialité. Des préoccupations similaires concernant la mise en œuvre des lois sur l’identification du porno ont été exprimées en Louisiane et dans d’autres États américains.

Depuis 2020, lorsque les sites pornographiques refusaient l’accès aux mineurs, la France travaille sur la vérification de l’âge pour les transactions en ligne. Étant donné que la loi ne précise pas comment appliquer la vérification de l’âge, les entreprises technologiques s’inquiètent des solutions techniques et des réglementations en matière de confidentialité en ligne alors que le gouvernement cherche à étendre la loi à toutes les plateformes de médias sociaux.

La France teste un système de double anonymat en mars 2023, qui oblige les utilisateurs à vérifier leur âge ou leur identité numérique sur des sites ou plateformes tiers.

Le double anonymat semble être une bonne mesure de protection de la vie privée, mais la loi proposée ne fait aucune mention des critères de mise en œuvre exacts ou de la manière dont les données doivent être traitées. Chaque entreprise technologique doit prendre ses propres mesures pour se conformer à la loi, ce qui entraînera probablement des coûts.

Cependant, nous parlons d’informations personnelles qui peuvent être utilisées à mauvais escient pour la collecte de données ou des activités de cybercriminalité telles que le phishing, de sorte que la question ne peut être laissée à la discrétion de quiconque.

Le sous-ministre français chargé de l’enfance a déclaré que la reconnaissance faciale et les cartes de crédit peuvent être utilisées pour la vérification de l’âge. Cela soulève de graves problèmes de confidentialité et de sécurité, car la technologie de reconnaissance faciale d’aujourd’hui peut être mal utilisée et surutilisée.

Sous prétexte de protéger les enfants, les politiciens en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis appellent à plus de réglementation des technologies en ligne et numériques. Alors que le GDPR de l’UE est une étape positive, les législateurs continuent maintenant de travailler pour limiter et réglementer l’accès en ligne.

La France semble particulièrement prête, car elle propose actuellement des lois pour limiter le temps d’écran des enfants et interdire aux parents de partager des photos de leurs enfants si elles répondent à certains critères nébuleux.

Internet est censé être gratuit et protéger les enfants n’est pas une mauvaise chose, mais les lois sur la vérification de l’âge contournent les obstacles techniques et placent la responsabilité entre les mains d’entités privées.

Ces lois sont plus déroutantes et plus faciles à contourner qu’utiles, et exposent votre identité numérique à un risque de vol. Pour éviter de fournir des informations personnelles ou des données de carte de crédit à des organismes de réglementation ou à des sites Web tiers, utilisez un VPN pour changer votre adresse IP vers un autre pays.

Lancelot Bonnay

"Érudit primé au bacon. Organisateur. Fanatique dévoué des médias sociaux. Passionné de café hardcore."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *