La France et le Bangladesh ont signé un accord pour fournir des prêts et de la technologie satellitaire

Le président français Emmanuel Macron a effectué une visite de deux jours à Dhaka, la capitale du Bangladesh, pour améliorer les relations bilatérales entre les deux pays.

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Le président français Emmanuel Macron a supervisé la signature d’un accord visant à faciliter les prêts au Bangladesh destinés au développement des infrastructures, ainsi qu’une lettre d’intention visant à doter ce pays d’Asie du Sud d’un système de satellite d’observation de la Terre.

Cela s’est produit lundi lors de la visite de deux jours de Macron à Dhaka, la capitale du Bangladesh, où il a rencontré la Première ministre Sheikh Hasina, afin d’améliorer les relations bilatérales entre les deux pays.

La Direction des Relations Economiques du Bangladesh a signé un accord avec l’Agence Française de Développement.

Une lettre d’intention a également été signée pour fournir un système de satellite d’observation de la Terre au Bangladesh grâce à une collaboration entre Bangladesh Satellite Company Limited, ou BSCL, et Airbus Defence and Space SAS, France.

Macron et Hasina ont assisté à la signature de l’accord au bureau du Premier ministre.

Les détails restent flous et les autorités bangladaises affirment qu’elles sont encore en train de finaliser les détails.

« Les satellites que nous achèterons voyageront sur une orbite d’environ 350 milles au-dessus de la Terre », a déclaré Shahjahan Mahmud, président de la société d’État Bangladesh Satellite Company Ltd. « Il servira principalement à observer l’état de nos plantes et de nos mers. Actuellement, nous n’avons aucune capacité de surveillance dans le vaste océan.

Le Bangladesh a acheté son premier satellite géostationnaire de communications et de diffusion, nommé Bangabandhu Satellite-1 et lancé en 2018, auprès de la France et fabriqué par Thales Alenia Space.

Les médias bangladais ont rendu compte positivement de la visite de Macron, et beaucoup y ont vu une étape visant à attirer des investissements français dans des secteurs impliquant fortement les États-Unis, la Chine et l’Inde. Certains affirment même que cette visite pourrait avoir une signification politique et stratégique à l’approche des prochaines élections générales au Bangladesh, qui devraient avoir lieu début janvier.

La France est le cinquième partenaire commercial du Bangladesh dans les secteurs de l’ingénierie, de l’énergie, de l’espace et de l’eau.

« Nous espérons tous les deux que cette nouvelle étape stratégique entre le Bangladesh et la France jouera un rôle efficace dans la construction de la stabilité et de la paix régionales et mondiales », a déclaré Hasina.

Hasina a déclaré que les deux dirigeants étaient convenus de poursuivre leurs efforts pour assurer la stabilité dans la région Asie-Pacifique ainsi que les projets impliquant l’impact du changement climatique, le Bangladesh étant considéré comme l’une des pires victimes du changement climatique.

Il a déclaré que la France avait réaffirmé son engagement à faciliter les échanges commerciaux avec ce pays d’Asie du Sud dans le cadre du Système de préférences généralisées plus (SPG+) de l’Union européenne, qui incite les pays en développement à poursuivre le développement durable et la bonne gouvernance.

Les experts affirment que lorsque le Bangladesh rejoindra le système SPG+, le pays pourrait perdre certains des avantages dont il bénéficie en vertu des protocoles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en tant que pays les moins avancés, car le pays pourrait être complètement reclassé au statut de pays en développement.

Le Bangladesh achète depuis longtemps des avions à la compagnie américaine Boeing, mais le gouvernement a récemment signé un accord avec Airbus dans lequel la France détient une participation importante.

Élections à venir

Hasina a été sous pression ces derniers temps alors qu’elle brigue un quatrième mandat consécutif en tant que Premier ministre.

Le principal parti d’opposition du Bangladesh, dirigé par l’ancien Premier ministre Khaleda Zia, a menacé de boycotter les élections si Hasina ne démissionnait pas et ne remettait pas le pouvoir à un gouvernement intérimaire chargé de superviser les prochaines élections. Le parti de Zia l’a accusé de fraude lors des élections de 2018.

Les États-Unis ont fait pression pour des élections crédibles et ont soulevé des questions sur les droits de l’homme sous le régime de Hasina, et ont menacé d’imposer des sanctions en matière de visa si les prochaines élections ne sont pas libres et équitables.

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La Russie et la Chine se sont engagées à continuer de soutenir Hasina, tandis que l’Inde voisine entretient de bonnes relations avec elle.

Outre les investissements et autres partenariats avec la France, la visite de Marcon est considérée comme un coup de pouce pour Hasina avant les élections.

Lancelot Bonnay

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