Il existe une « épidémie » mondiale de myopie. Pouvons-nous protéger nos enfants de la myopie ?

En décembre dernier, j’ai eu une petite révolution dans ma vie : j’ai finalement subi une opération au laser qui a mis fin à mes 26 ans de myopie. Mes parents attribuaient ma myopie à mon habitude de lire de longues heures dans le noir quand j’étais jeune. Bien que je les ai ignorés à l’adolescence, je me rends compte maintenant qu’ils ont peut-être raison.

Malheureusement, mes deux petits cousins ​​​​et mon jeune frère ont également reçu un diagnostic de myopie, ce qui a entraîné des tourments liés au port de lunettes pendant leur adolescence.

Ce n’est pas seulement un problème pour ma famille, mais un phénomène mondial qui inquiète les scientifiques. Ils prédisent que d’ici 2050, la moitié de la population mondiale pourrait être myope, avec une prévalence significative parmi jeune génération.

Dans plusieurs pays asiatiques, comme Singapour, Taïwan et la Corée du Sud, le taux de myopie chez les jeunes adultes dépasse 80 %.

« C’est l’une des illustrations les plus claires de l’impact de la vie moderne sur notre santé », a déclaré le Dr Thierry Bour, qui dirige le Syndicat national des ophtalmologistes français, à Euronews Next.

Cette augmentation drastique de la myopie peut être attribuée à trois facteurs, outre le fait que la génétiqueil expliqua.

Regardez de plus près nos globes oculaires

Tout d’abord, nous travaillons en plus grande proximité, et la jeune génération passe plus de temps sur les écrans et moins de temps à l’extérieur. Passer du temps dehors augmente la production de dopamine, un neurotransmetteur qui ralentit la croissance des yeux.

Les globes oculaires myopes sont fondamentalement plus longs qu’ils ne devraient l’être. En conséquence, la lumière entrant dans l’œil est focalisée trop loin devant la rétine au lieu d’être directement au-dessus d’elle, ce qui rend les objets distants flous.

Mais ce n’est pas leur seule spécialité. Les yeux myopes sont également plus fragiles que les yeux normaux, en raison de l’allongement du globe oculaire, explique Bour.

Cet allongement peut entraîner l’étirement et l’amincissement de la rétine, entraînant un risque accru de complications telles que déchirures rétiniennes, cataractes prématurées, glaucome et maladie maculaire. Plus la myopie est sévère, plus le risque est grand.

Les personnes myopes peuvent également ressentir de la fatigue oculaire et des maux de tête, et une myopie non diagnostiquée chez les enfants et les adolescents peut entraîner des difficultés d’apprentissage.

Que faire pour lutter contre la myopie ?

Heureusement, il existe une solution. Le Conseil européen d’optométrie et d’optique recommande de passer au moins 90 minutes à l’extérieur pour assurer la production de dopamine.

Pour les tout-petits, ils recommandent de ne pas passer plus d’une heure par jour devant un écran, et pas d’écran du tout pour les enfants de moins de deux ans.

« L’appareil visuel des enfants de zéro à deux ans n’est pas suffisamment développé et fort pour vivre un tel stress dû à une stimulation constante devant un écran », écrit le Dr Langis Michaud, professeur à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal, dans ses écrits. Conversation.

La technologie de l’optométrie a également fait des progrès pour les personnes atteintes de myopie, en particulier les enfants et les adolescents. Les lunettes peuvent désormais intégrer des technologies intégrées qui corrigent la déficience visuelle tout en ralentissant sa progression chez les enfants atteints de myopie progressive.

Ces lunettes sont équipées de micro-lentilles qui visent à corriger l’hypermétropie périphérique, caractéristique des yeux myopes, ralentissant ainsi la progression de la myopie.

Une étude publiée dans Rapports scientifiques en avril, un groupe d’enfants portait des lentilles « MiyoSmart » fabriquées par la société japonaise Hoya pendant six ans. Il a été conclu que la myopie est bien ralentie et qu’il n’y a pas « d’effet de réflexion » lorsque la lentille est arrêtée.

Des études cliniques confirment également l’efficacité des verres « Stelest » d’Essilor-Luxottica, qui se sont avérés sauver plus d’une dioptrie de myopie sur une moyenne de trois ans chez les enfants. Les entreprises signalent une réduction moyenne de 60 à 67 % de la progression de la myopie, par rapport aux verres conventionnels, lorsque les lunettes sont portées 12 heures par jour.

L’orthokératologie est une autre solution. Cela implique de porter une lentille de contact rigide la nuit pour aplatir la cornée centrale, permettant à l’œil d’avoir une mise au point plus précise pendant la journée.

« Cela s’est également avéré être un moyen très efficace de ralentir la croissance du globe oculaire dans la myopie progressive », explique-t-il. Mise au point de la myopieune organisation spéciale fondée par le Dr Jason Higginbotham, optométriste et opticien d’ordonnances.

Une autre option est les gouttes ophtalmiques d’atropine, qui agissent en dilatant la pupille et en paralysant temporairement le muscle de focalisation à l’intérieur de l’œil. Des études montrent que les gouttes ophtalmiques d’atropine peuvent réduire considérablement le développement de la myopie chez les enfants, et des recherches sont en cours.

La myopie est « un problème de santé publique qui a des conséquences pendant des décennies. En agissant, les enfants peuvent gagner des années de vision et faciliter leur quotidien », conclut Bour.

Rochelle Samuel

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