Aujourd’hui, mardi, le Parlement français a adopté une loi demandant le « pardon » des Harkis, l’Algérien qui a combattu aux côtés de l’armée française à l’époque coloniale en Algérie.
Et le réseau européen (Euro News) – basé en France – rapporte que le Sénat français a voté aujourd’hui en faveur d’une loi ratifiée par la Chambre des représentants la semaine dernière, qui ouvre la porte au versement d’une compensation financière à certaines familles de militants.
La loi apparaît comme une traduction législative d’un discours prononcé par le président français Emmanuel Macron le 20 septembre 2021 à l’Elysée devant des représentants des Harkis, et demande « pardon » à ceux qui se sont battus côté français et l’ont jugé » abandonné » après la signature du traité. Evian le 18 mars 1962 Une indépendance précoce de l’Algérie.
Soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie (1954-1962) au cours de laquelle quelque 500 000 personnes sont mortes, les blessures sont toujours ouvertes et le débat sur le texte de loi est parfois teinté de passion et de tension dans les deux chambres du Parlement, mais aussi de tension entre militants.
Représentants et sénateurs – dans le cadre d’une commission paritaire – sont parvenus à un consensus sur le texte de loi ratifié par la Chambre des représentants la semaine dernière. Le vote du Sénat sera la ratification finale d’aujourd’hui.
La ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens Combattants, Geneviève Dariussac, a déclaré que la loi introduite par le gouvernement était « une reconnaissance par la nation qu’il existe une fracture profonde, une tragédie française et une page sombre de notre histoire ».
Le texte reconnaît des « conditions d’accueil inappropriées » pour les quelque 90 000 Harki et leurs familles qui ont fui l’Algérie après son indépendance.
Près de la moitié d’entre eux sont regroupés dans des camps et des villages, « qui sont davantage des lieux d’expulsion et laissent des traumatismes psychologiques et dans certains cas tuent les habitants ».
La facture comprend une « indemnisation » des dommages, dont la valeur tient compte du temps que chaque personne passe dans ces lieux, et oscille entre 2 000 et 15 000 euros.
Le gouvernement français estime le nombre de bénéficiaires potentiels à 50 000 personnes, pour un coût total de 302 millions d’euros sur une période d’environ 6 ans.
Alors que certains jugeaient la valeur de l’indemnisation «faible» voire «ridicule», environ 40 000 des personnes concernées étaient déçues que l’indemnisation financière ne les inclue pas, car elles ne vivaient pas dans les camps, mais vivaient dans les villes où elles vivaient. . jouissent de la liberté de mouvement, même s’ils vivent dans la pauvreté.
mémoire combinée
Jusqu’à 200 000 Harki ont été enrôlés dans l’armée française pendant la guerre entre 1954 et 1962.
Depuis la publication du décret à cet effet en 2003, le 25 septembre est annuellement désigné comme jour pour les honorer dans ce pays, et la nouvelle loi inscrit cette date.
La loi prévoit la formation du Comité de reconnaissance et de rémunération, qui statuera sur les demandes de rémunération et contribuera aux travaux sur le dossier mémoire. Il peut également proposer de nouvelles mesures au gouvernement.
Le président français Emmanuel Macron s’est engagé à réduire « l’histoire complexe » et les « mémoires complexes » par des initiatives visant à « apaiser » les mémoires de la guerre d’Algérie qui divisent toujours la France.
Dans son discours de fin janvier, le président français a pris l’initiative contre les citoyens français nés en Algérie pendant la période coloniale (pieds noirs) puis installés en France, décrivant le meurtre de dizaines de personnes qui refusaient l’indépendance de l’Algérie. par une balle de l’armée française rue Isli en Algérie en mars 1962, c’est « impardonnable ».
« Je dis très clairement que le massacre de mars 1962 est inexcusable pour la République », a déclaré Macron, soulignant que le « massacre du 5 juillet 1962 » à Oran, en Algérie, qui a eu lieu quelques heures avant la déclaration officielle d’indépendance de l’Algérie, « et fait des centaines de victimes européennes, notamment françaises. .
Il y a une semaine, Macron rendait hommage aux neuf victimes décédées le 8 février 1962, à la station de métro Sharon à Paris, lors de manifestations pour la paix en Algérie, violemment réprimées par la police parisienne, dirigée par Maurice Papon.
Le travail sur l’archive mémorielle se poursuivra avec l’anniversaire de la signature des accords d’Evian le 19 mars, 20 jours avant le premier tour de l’élection présidentielle en France.
Et l’Elysée a annoncé qu’il se préparait soigneusement à cette occasion pour que les divergences politiques ne soient pas « otage ».
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