Explication : Coalition et cohabitation ? Les mutations du paysage politique français

PARIS, 25 avril (Reuters) – Pour Emmanuel Macron réélu, l’attention se tourne rapidement vers les élections législatives de juin lorsque, à la lecture de l’émission des victoires du deuxième tour de dimanche, il pourrait avoir du mal à obtenir la majorité législative claire que les électeurs sont enclins à donner aux Français. . leur président.

Qu’il le fasse ou non, les résultats du vote à deux tours façonneront son second mandat. Ce qui suit est une explication de la façon dont le paysage politique français peut changer.

OÙ MACRON VA-T-IL S’APPUIER CETTE FOIS ?

De tendance centriste, Macron est resté à droite lors de son premier mandat.

Il a ensuite fait une offre à gauche avant le vote de réélection pour aider à pousser sa candidature au-delà de la ligne – une stratégie d’opportunisme qui l’a fait rapidement admettre dimanche que beaucoup avaient peut-être voté pour lui par foi. mais pour maintenir l’aile droite hors du pouvoir.

La façon dont Macron se positionnera ensuite dépendra de s’il remporte la majorité en juin, s’il doit former une coalition ou s’il est contraint d’inaugurer une période connue sous le nom de cohabitation en choisissant un Premier ministre dans l’opposition.

En cohabitation, les relations politiques au sein de l’exécutif sont souvent tendues. Les pouvoirs du président sont sévèrement limités, conservant une certaine influence sur la politique étrangère mais déléguant la responsabilité de la plupart des questions politiques quotidiennes au gouvernement.

LE « TROISIÈME TOUR » D’UN CYCLE ÉLECTORAL

Depuis que la France a aligné ses mandats présidentiel et parlementaire en 2002, les électeurs ont systématiquement cédé la majorité au président élu.

Une autre raison de penser que les choses pourraient être moins claires cette fois-ci est que plus de la moitié des suffrages exprimés au premier tour de l’élection présidentielle ont été attribués à des candidats de droite et de gauche.

Le vote parlementaire offre à ces mêmes électeurs une chance de freiner Macron.

Le candidat présidentiel de gauche Jean-Luc Melenchon, qui a recueilli 7,7 millions de voix au premier tour et dont l’électorat a contribué à assurer la victoire finale de Macron, a qualifié les élections de juin de « troisième tour » du cycle électoral.

Pendant ce temps, le parti La République en marche de Macron a du mal à s’établir au niveau local et le mécontentement du public à l’égard du président reste élevé.

Mais si Macron peut avoir besoin de former une coalition d’alliés pour conserver le pouvoir, dans un paysage politique fragmenté, il en va de même pour son principal rival.

MELENCHON POUR LE PREMIER MINISTRE ?

Après le troisième sondage d’opinion au premier tour, Melenchon s’est présenté aux électeurs de gauche comme prochain Premier ministre français, et son parti La France Insoumise (France insoumise) a fait pression pour une alliance de gauche sans précédent avec le Parti communiste, les Verts et le centre . – Quitter le Parti Socialiste.

Des négociations sont en cours avec les Verts. Cependant, il y avait une résistance de la part de certains au sein des rangs socialistes fracturés, certains affirmant qu’ils perdraient encore plus au niveau de la ville et du département si Melenchon était oint comme porte-drapeau de gauche.

À droite, les plaques tectoniques se déplacent également.

Le Pen a défié la défaite et a déclaré qu’il poursuivrait son combat politique.

Mais il sera défié pour le titre de relayeur de droite par un duo d’écrivains devenus nationalistes challengers présidentiels Eric Zemmour et son neveu, Marion Maréchal, qui ont fait défection du camp de sa tante quelques semaines avant le vote.

Zemmour veut une « unité nationale » anti-Macron, une force nationaliste qui a émergé en juin. Mais le président du Rassemblement national de Le Pen, Jordan Bardella, semble fermer la porte à l’idée et l’influence de Zemmour pourrait être limitée après son score plus faible que prévu au premier tour.

Ensuite, il y a le centre-droit. La survie du parti Les Républicains est en jeu après une élection présidentielle lamentable.

Cela a déjà éclaté, certains responsables du parti voulant s’allier à Macron, certains faisant des ouvertures à Zemmour et d’autres préférant garder le silence.

Ajoutant plus d’incertitude au mélange, l’ancien Premier ministre de Macron, Edouard Philippe, a formé son propre parti, Horizons.

Rapporté par Richard Lough et Elizaebth Pineau; édité par John Stonestreet

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Charlotte Baudin

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