Étudier et préserver le patrimoine culturel grâce au génie nucléaire

Un tableau impressionniste est testé pour voir s’il s’agit d’un faux. (Photo : L. Beck/Université Paris-Saclay)

Pour dater la matière organique, y compris les objets en bois, coton, papier, cuir, laine, soie ou os, les scientifiques peuvent utiliser une approche appelée datation au radiocarbone. Tous les organismes vivants, comme les animaux ou les plantes, absorbent le carbone. Au fur et à mesure qu’ils meurent, le carbone 14, un isotope instable du carbone, commence à se désintégrer à un rythme connu. À l’aide de la spectrométrie de masse par accélérateur (AMS), des spécialistes mesurent le taux de carbone 14 dans des œuvres d’art en matériaux organiques pour déterminer combien de temps s’est écoulé depuis leur création. Ces techniques permettent de dater les objets du patrimoine culturel jusqu’à 50 000 ans.

En appliquant la datation au radiocarbone, en 2019, des experts français ont pu prouver que deux peintures célèbres – une impressionniste et une pointilliste – étaient des contrefaçons. Ils ont découvert que les toiles avaient été produites après les années 1950, tandis que les peintures auraient été réalisées au tournant du XXe siècle.

La datation au radiocarbone a également été utilisée pour dater les statues en bronze du loup du Capitole en Italie ; une statue en bronze d’Apoxyomenos trouvée dans les eaux de la mer Adriatique au large de la Croatie ; et les anciens systèmes d’aquaculture dans le Gunditjmara People’s Country en Australie.

Lancelot Bonnay

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