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PARIS, 6 avril (Reuters) – Le président Emmanuel Macron a confirmé mercredi l’ouverture d’une enquête préliminaire pour fraude fiscale contre la filiale française du cabinet de conseil américain McKinsey par le parquet national financier PNF.
Plus tôt mercredi, le PNF a annoncé qu’il lançait une enquête pour fraude fiscale liée au cabinet de conseil sans préciser quelle entreprise était la cible de l’enquête initiale.
« Nous saurons à l’issue de cette enquête judiciaire s’il y a eu ou non fraude fiscale par cette entreprise », a déclaré Macron dans un entretien au journal Le Figaro.
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Le recours à des consultants privés par le gouvernement du président Emmanuel Macron, en perte de vitesse dans les sondages d’opinion avant le premier tour des élections présidentielles de dimanche, est apparu comme un sujet choquant de la campagne. Lire la suite
McKinsey a déclaré mercredi dans un communiqué qu’il continuerait à répondre à toutes les questions que les autorités françaises pourraient avoir et à respecter les réglementations fiscales et sociales françaises.
« L’approche fiscale de McKinsey est … conforme aux directives de l’OCDE et a été partagée avec l’administration fiscale française », a déclaré la société.
Le Sénat français, dominé par les conservateurs, a lancé en mars une action en justice contre McKinsey, alléguant qu’un dirigeant de l’entreprise avait fait un faux témoignage lorsqu’il avait déclaré aux sénateurs que McKinsey payait des impôts sur les sociétés en France.
La controverse a éclaté lorsque les rivaux du président Emmanuel Macron ont accusé le gouvernement de dépenser de grosses sommes d’argent des contribuables pour des consultations internationales pendant son mandat.
Selon un rapport du Sénat français la semaine dernière, le ministère français a plus que doublé ses dépenses en consultants externes, passant de 379 millions d’euros (417 millions de dollars) en 2018 à 894 millions d’euros l’an dernier.
La candidate d’extrême droite Marine Le Pen, qui avait pris de l’ampleur dans les derniers jours précédant le premier scrutin de dimanche, a qualifié la polémique de « scandale d’Etat ».
Dans une interview au Figaro, Macron a nié toute responsabilité politique dans la polémique entourant le recrutement de consultants par le gouvernement.
Il a précisé que « ce n’est pas le président qui signe le contrat (avec le consultant) », ajoutant « c’est la responsabilité de l’administration, des ministres et des prestataires ».
Selon les derniers sondages, Macron battra Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle du pays plus tard ce mois-ci, bien que Le Pen ait considérablement augmenté. Lire la suite
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Reportage de Tassilo Hummel; Edité par Benoit Van Overstraeten et David Evans
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