Publié le: 19/09/2023 – 02:32

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Après avoir destitué le gouvernement élu fin juillet, l’armée a annoncé qu’elle expulserait l’ambassadeur Sylvain Itte, mais l’ancienne puissance coloniale n’a pas reconnu l’autorité des rebelles.

Le président Emmanuel Macron a déclaré la semaine dernière que l’ambassadeur était « littéralement retenu en otage » à l’ambassade, vivant de rations militaires après que l’armée ait arrêté les livraisons de fournitures.

« Nous exprimons notre solidarité avec la France concernant la situation de son ambassadeur sur le terrain », a déclaré à la presse le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, après la réunion des ministres des Affaires étrangères du bloc en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

Il a également renouvelé la « solidarité totale » du bloc avec Mohamed Bazoum, le président élu détenu par l’armée, et a salué son « courage et sa détermination ».

Borrell a déclaré que les pays européens étaient également d’accord sur la nécessité de « réévaluer » leur stratégie au Sahel, où la France en particulier mène depuis des années un effort visant à vaincre les djihadistes.

« Nous avons besoin d’une nouvelle approche car nous sommes confrontés à un environnement beaucoup plus complexe », a-t-il déclaré.

« Nous insistons sur l’idée que nous avons besoin de solutions africaines aux problèmes africains. »

Au cours de la dernière décennie, l’Union européenne a dépensé 600 millions d’euros pour des missions civiles et militaires au Sahel, formant 30 000 membres des forces de sécurité et 18 000 soldats au Mali et au Niger, a récemment déclaré Borrell au Parlement européen.

Malgré cela, les chefs militaires ont pris le pouvoir dans les deux pays ainsi qu’au Burkina Faso voisin.

(AFP)