Un an après l’expulsion des paysans d’Arja dans la région de Figuig et leur annexion aux terres algériennes, Okasha Rehab, historien spécialiste de l’histoire des deux pays, revient sur les racines des affrontements autour de la région et sur son appartenance historique aux terres marocaines. terres.
Dans un article atteint par le journal Hespress, Berhab a ajouté que les autorités n’ont pas bien géré le dossier après l’indépendance, ce qui conduit à la situation actuelle, compte tenu du « problème de boiterie » dans la continuité de ce que le colonialisme français avait accumulé entre les deux pays. .
Voici le texte de l’article :
Le 18 mars 2022 marque le premier anniversaire du crash du site d’Arja, au cours duquel un groupe d’agriculteurs marocains de Figuig ont été tués, alors qu’ils étaient chassés de terres qu’ils exploitaient depuis des décennies, affirmant que le site d’Arja mentionné était sur le territoire algérien. sol, selon un accord frontalier signé entre le Maroc et l’Algérie en 1972.
Il est à noter que ce traité n’a été ratifié par le Maroc que 20 ans plus tard, en 1992, date à laquelle il a été publié au Journal officiel. Sans doute, ce retard était dû à la réservation royale de certains articles.
Le traité susmentionné a été tenu secret jusqu’en 1992, alors que l’Algérie l’a rapidement ratifié et publié au Journal officiel le 15 juin 1973, indiquant qu’il était en sa faveur. Quant à la partie marocaine, elle reste silencieuse à ce sujet et l’opinion publique nationale – en particulier les habitants de Figuig – reste inconsciente de ce qui se passe concernant les frontières de leur terre oasienne.
Il est à noter que plusieurs sites autour de l’oasis n’étaient pas achevés lors de la signature de l’accord en 1972, dont le site d’Al-Arja. A cette époque, il a été décidé de former un comité mixte pour déterminer les paramètres frontaliers, au plus tard en octobre 1972.
Au cas où ledit comité ne commencerait pas ses travaux après l’expiration du délai de trois ans, la partie désireuse d’accélérer procède à la pose des bornes frontière en pierre, ce que l’Algérie a fait par la suite, et comprenant tous les sites qui ont fait l’objet de litige entre les deux parties, y compris, comme nous l’avons mentionné, le site Web d’Al-Araj. (Voir notre livre : « Maroc et Algérie : une histoire environnementale difficile »).
Sur la base des faits ci-dessus, la question frontalière est un héritage de la période coloniale, lorsque la France a occupé l’Algérie, mais le Maroc n’a pas amélioré la gestion de ces archives après l’indépendance des deux pays, ce qui a eu un impact négatif sur la société oasienne. Figuig, dont les terres ont été découpées, dont certaines ont été annexées aux terres algériennes pendant le colonialisme, et dont certaines ont été rattachées à l’Algérie pendant l’indépendance.
Cet incident nous a incités à publier un recueil de documentaires sur Figuig, intitulé : « De la mémoire de l’oasis de Figuig », dans le cadre de la publication des Archives du Maroc (2021). Nous avons publié quatre documents relatifs au site d’Al-Arja entre 1890 et 1907, et tous pointent vers la confirmation du site mentionné au Maroc ; Le premier document est daté du 7 décembre 1890, et porte sur la considération du site d’Arja comme centre de perception des redevances au profit de l’État marocain (voir Document n° 25), et le second document est daté du 5 avril 1905, et évoque Les Marocains protestent contre les actions de l’armée française pour construire le site d’Arja près de Figuig, où les ouvriers de Figuig envoient une enquête à ce sujet au Gouverneur général d’Algérie (voir document n° 107). Le troisième document, daté du 21 août 1906, contient la preuve que l’armée marocaine campait à côté d’Al-Arja dans le but de la garder (voir document n° 112). Enfin, un quatrième document, daté du 3 mai 1907, incluait des protestations marocaines contre la construction par l’armée française d’un réseau routier, dont certains pénétraient le site d’Al-Araj. (Voir Document n° 115).
Il ressort clairement de ces documents publiés que le Maroc considère que le site d’Al-Arja se trouve sur le sol marocain et qu’il provient de terres appartenant au peuple Figuig. Cependant, l’État marocain ne pouvant défendre sa souveraineté foncière face aux plus grandes puissances coloniales de l’époque, il se contenta de protester contre le comportement de l’armée française qui s’était développée aux dépens du territoire marocain, ce qui entraîna la couper certaines terres marocaines et les annexer à l’Algérie, et ce fait a donné lieu à des problèmes frontaliers après l’indépendance des deux pays. Les habitants de Figuig en ont été les plus touchés, le dernier étant l’expulsion d’une partie des terres qu’ils exploitaient sur le site d’Al-Arja le 18 mars dernier (2021).
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